Le G5 Sahel demande une intervention de l’ONU en Libye, en accord avec l’Union africaine

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Lors du Forum pour la paix et la sécurité en Afrique, organisé cette semaine à Dakar, le président tchadien, Idriss Déby Itno a demandé à l’Otan d’assurer le « service après-vente » en Libye, pays qui, après la chute du régime du colonel Kadhafi, est plongé dans une situation politique inextricable qui fait le jeu des mouvements jihadistes.

Plus largement, ce qu’il se passe en Libye préoccupe tous les pays du Groupe des Cinq du Sahel (G5 Sahel), à savoir la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad. Mais ce n’est pas à l’Otan qu’ils ont demandé d’intervenir… mais aux Nations unies.

En effet, à l’issue d’un sommet qui vient de se tenir à Nouakchott (Mauritanie), le G5 Sahel a lancé un appel aux Nations unies pour que soit mise en place, en accord avec l’Union africaine (UA) une force internationale pour « neutraliser les groupes armés, aider à la réconciliation nationale et mettre en place des institutions démocratiques stables en Libye ».

Plus tard, lors d’une conférence de presse, le chef d’État mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, qui est également à le président en exercice de l’Union africaine, a précisé que le G5 Sahel a « officiellement demandé au Conseil de sécurité et à l’UA d’envisager uen intervention internationale en Libye pour rétablir l’ordre dans ce pays ». Toutefois, il n’a pas indiqué la date à laquelle cette requête à été faite, ni sa forme.

« Tous les contacts que nous avons pu avoir avec les responsables libyens sont de cet avis », a assuré le président mauritanien dans donner l’identité de ces interlocuteurs. « Les instances élues, notamment le Parlement libyen élu, ont besoin de force pour mettre en oeuvre leurs programmes de développement, dans la paix et la stabilité », a-t-il aussi ajouté.

Issu des élections de juin dernier, le Parlement libyen, reconnu par la communauté internationale, soutient le gouvernement conduit par Abdallah al-Theni. Mais ce dernier est contesté par les islamistes, qui disposent eux aussi de leur gouvernement, installé à Tripoli, et de leur propre Parlement.

En outre, les brigades proches des milieux libéraux sont aux prises avec des milices islamistes, voire jihadistes dans certaines régions, notamment en Cyrénaïque.

Cette situation profite aux groupes terroristes et aux trafics d’armes transfrontaliers. Et donc, elle constitue une menace pour les pays de la bande sahélienne.

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