La Corée du Nord accusée d’être responsable de la cyberattaque contre Sony Pictures; M. Obama promet une réponse

Ainsi, la cyberattaque qui, ayant visé le studio hollywoodien Sony Pictures Entertainment (voir les détails ici), a conduit à l’annulation de la sortie du film parodique « L’interview qui tue » serait le fait de la Corée du Nord, même s’il reste quelques zones d’ombre. En tout cas, le FBI, qui a mené l’enquête, est catégorique.

Pour étayer son accusation, le « Bureau » a dit avoir découvert que plusieurs adresses IP liées à des infrastructures nord-coréennes ont communiqué avec d’autres adresses IP contenues dans le code des logiciels malveillants utilisés lors de l’attaque du système informatique de Sony Pictures. En outre, ces derniers présentent des similitudes avec ceux employés contre les réseaux de télévisions KBS, MBC et YTN ainsi que 3 banques sud-coréennes en mars 2013.

De son côté, la Corée du Nord a réfuté toute responsabilité dans cette cyberattaque, menée par un groupe se faisant appeler « Guardians of Peace » (GOP, qui est aussi le diminutif, ironie de l’histoire, du Parti républicain, le Gold Old Party).

« Puisque les Etats-Unis répandent des allégations sans fondement et nous diffament, nous leur proposons une enquête conjointe », a réagi le ministère nord-coréen des Affaires étrangères.

Mais, en référence au film « L’interview qui tue », qui ne montrerait pas Kim Jung-un, le maître de Pyongyang, sous son meilleur jour (s’il en a un), la diplomatie nord coréenne a dit que la Corée du Nord « ne tolérera jamais que qui ce soit insulte notre plus haute autorité ».

« Mais, a encore averti le ministère nord-coréen, au cas où nous aurions à exercer des représailles, nous ne mènerions pas d’attentats terroristes contre des spectateurs innocents dans des cinémas mais des attaques frontales contre ceux qui se livrent à des activités hostiles contre la Corée du Nord ».

Quoi qu’il en soit, le président Obama, a évoqué, le 19 décembre, une riposte américaine. « Ils ont provoqué beaucoup de dégâts et nous répondrons. Nous répondrons de manière proportionnée et nous répondrons à un moment, à un endroit et d’une manière que nous choisirons », a-t-il dit, lors d’une conférence de presse.

En outre, selon lui, Pyongyang n’a pas reçu d’aide extérieure pour cette cyberattaque. « Nous n’avons pas d’indication selon laquelle la Corée du Nord travaillait avec un autre pays », a en effet dit le locataire de la Maison Blanche, qui a par ailleurs critiqué la décision de Sony Pictures d’annuler la sortie du film en question. « Nous ne pouvons pas avoir une société dans laquelle un dictateur quelque part peut commencer à imposer une censure ici aux Etats-Unis », a-t-il estimé.

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