Syrie : Les forces gouvernementales perdent des secteurs clés

syrie-20141216En Syrie, les forces gouvernementales, appuyées par le Hezbollah libanais et conseillées par des militaire iraniens, font face à plusieurs groupes armés, parmi lesquels l’on trouve les milices kurdes syriennes (YPG), le Front révolutionnaire de Syrie (modéré, soutenu par les Occidentaux), le Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda, le Front islamique, qui compte notamment les groupes Jound Al-Aqsa et Ahrar Al-Cham et, enfin, l’État islamique (EI ou Daesh).

Le FRS a subi revers sur revers récemment, en particulier face au Front al-Nosra, allié au Front islamique. Et la branche syrienne d’al-Qaïda est entrée en rivalité avec l’EI, bien que ces deux organisations partagent peu ou prou la même idéologie.

Là-dessus viennent se greffer les raids aériens menés par la coalition anti-Daesh, emmenée par les États-Unis. Cette dernière vise également le groupe Khorasan, lié au Front al-Nosra. Et puis l’aviation israélienne intervient régulièrement contre les bases tenues par le régime syrien afin d’empêcher tout transfert d’armes vers le Hezbollah. Comme on le voit, le tableau est relativement compliqué et le proverbe qui dit « les ennemis de mes amis sont mes ennemis » ne se verifie pas forcément.

Quoi qu’il en soit, dans la province d’Idleb, après avoir chassé les combattants modérés du FRS (qui n’ont en outre pas bonne presse en raison du soutien occidental qui leur est fournit), le Front al-Nosra et ses alliés islamistes radicaux ont pris, à l’issue de violents combats, le contrôle de deux bases importantes, à savoir celles de Wadi al-Deif et de Hamidiyé. Ces dernières étaient assiégées depuis plus de deux ans… Au total,

Pour cela, les jihadistes ont pu compter sur des armes lourdes et des chars pris aux rebelles du FRS. Du moins, c’est ce qu’a affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui dispose d’un large réseau d’informateurs à travers tout le pays. Pour le régime syrien, il s’agit d’un coup dur étant donné que ces deux bases sont situées sur l’autoroute reliant la province de Hama à celle d’Alep. En clair, les forces gouvernementales pourraient être empêchées d’avancer vers le nord de la Syrie. En outre, leur prise est susceptible d’ouvrir la voie, pour le Front al-Nosra, à un possible assaut sur la ville d’Idleb, le chef-lieu de la région du même nom.

Quant au bilan des combats, il y aurait, selon les chiffres avancés par l’OSDH, au moins 100 tués (100 soldats syriens et 80 assaillants). Le Front al-Nosra aurait fait une centaine de prisonniers. Enfin, une centraine de militaires auraient réussi à prendre la fuite vers la ville de Morek (province de Hama).

De son côté, l’EI a tenté de s’emparer d’une partie de l’aéroport militaire de Deir Ezzor (est de la Syrie). Les jihadistes ont « pris le contrôle de la base d’un bataillon de missiles de l’armée sur une colline adjacente située au sud-est de l’aéroport », a précisé, la semaine passée, l’OSDH.

Comme à son habitude, l’EI a commencé son assaut par un attentat suicide contre l’entrée principale du site, puis procédant à d’intenses tirs d’artillerie contre les forces gouvernementales. La base de Deir Ezzor est la seule voie de ravitaillement possible pour les soldats syriens dans l’est du pays. Elle est aussi utilisée pour les raids contre les positions tenues par les jihadistes dans la région.

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