Mali : Les forces françaises ont neutralisé une dizaine de jihadistes, dont un important chef

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Deux jours après la libération de Serge Lazarevic, retenu en otage par al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) dans le nord du Mali, l’État-major des armées (EMA), à Paris, a annoncé la mort d’Ahmed al-Tilemsi, un haut cadre du groupe jihadiste al-Mourabitounue (les « Almoravides »), au cours d’une opération des forces françaises menée dans la nuit du 10 au 11 décembre près de Gao.

« Cette nuit, suite à un renseignement d’opportunité, les forces françaises ont conduit une opération dans la région de Gao en coordination avec les autorités maliennes », a ainsi affirmé le colonel Gilles Jaron, le porte-parole de l’EMA, lors de la conférence de presse hebdomadaire du ministère de la Défense.

Au total, a-t-il ajouté, « une dizaine de membres d’un groupe terroriste » ont été « neutralisés » (c’est à dire tués). Et parmi eux figurait donc Ahmed al-Tilemsi, alias Abderrahmane Ould El-Amar, dont la tête a été mise à prix pour 5 millions de dollars par les États-Unis. Aucune précision sur le mode opératoire utilisé par les forces françaises n’a été donnée.

Les forces françaises engagées dans l’opération Barkhane viennent donc de porter un nouveau coup au groupe al-Mourabitoune. En effet, chef de la katiba « Oussama Ben Laden, Ahmed al-Tilemsi fut notamment le chef militaire du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) en 2013.

Toujours en 2013, al-Tilemsi, 37 ans, signa un accord  avec Mokhtar Belmokhtar, un ancien cadre d’AQMI parti fonder le groupe « Les Signataires par le sang », responsable de la prise d’otages géante sur le site gazier d’In-Aménas, en Algérie, quelques mois plus tôt, afin de créer al-Mourabitoune. Et cela, à la demande d’Ayman al-Zawahiri, le chef d’al-Qaïda.

Cette année, les forces Serval et Barkhane (qui a pris le relai de la première en août dernier) ont neutralisé plusieurs responsables de haut-rang d’al-Mourabitoune, dont Omar Ould Hamaha, dit « Barbe rouge », qui était le beau-père de Belmokhtar, Abou Bakr Al-Nasr, le logisticien des Signataires par le sang, Assam al-Hajar, un porte-parole, ou encore Hacène Oul Khalill, alias Jouleibib.

La traque des membres d’al-Mourabitoune ne se limite pas qu’au Mali. Ainsi, en septembre, Aasim el-Moujahir, qui avait revendiqué l’attentat qui fut fatal à l’adjudant-chef Dejvid Nicolic, le 14 juillet dernier, a été capturé au Niger par les forces spéciales françaises.

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