L’armée égyptienne serait très intéressée par le Rafale

Après l’Inde et le Qatar, l’Égypte envisagerait à son tour de moderniser ses forces aériennes avec l’acquisition d’une vingtaine de Rafale. Selon LaTribune.fr, une délégation militaire égyptienne est arrivée à Paris pour évoquer non seulement cette question mais aussi l’achat de deux frégates multimissions (FREMM). Et cela, deux semaines à peine après la visite officielle faite en France par le président al-Sissi.

D’après le site d’informations économiques, cette délégation égyptienne aurait pour mandat de conclure rapidement les discussions. C’est à dire au moins d’ici la fin de cette année. Mais, dans ce genre d’affaires, il ne faut jamais se réjouir trop vite.

Cela étant, le refroidissement des relations avec Washington pousse Le Caire à diversifier ses approvisionnements en matière d’armement. Si l’armée égyptienne se tourne vers la France, elle regarde aussi vers la Russie. Toutefois, ses rapports avec son homologue française sont très bons, avec notamment l’organisation régulière d’exercices conjoints ou bien encore des réunions annuelles dans le cadre de la Commission militaire armement stratégie franco-égyptienne (CAMAS).

En outre, à Paris, l’on n’oublie pas que l’Égypte partage une longue frontière avec l’est de la Libye, où des groupes jihadistes sont très présents (certains ont fait allégeance à l’État islamique). Qui plus est, l’intérêt des militaires égyptiens pour le Rafale n’est pas nouveau : en 2011, ils l’avaient exprimé. Mais au vu de la situation du pays à l’époque, la France ne donna pas de suite.

Selon les sources interrogées par La Tribune, il serait question de 23 ou 26 appareils, pour un contrat évalué à 3,6 milliards de dollars. Reste la question du financement. Et c’est là que tout devient compliqué. Le montage financier ferait appel à un crédit Coface pour une partie, l’autre devant être prise en charge par les banques, qui, écrit le site économique, étaient « il y encore peu de temps très réservées ».

Quant aux FREMM, le dossier est plus compliqué. Ou du moins, il ne va pas arranger les affaires de la Marine nationale, qui devra probablement faire une croix sur la frégate « Normandie », laquelle prendrait la direction du Caire. Comment les choses se passeront si l’Égypte en commande une seconde avec un faible préavis pour la livraison?

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