Londres a demandé une assistance de l’Otan pour rechercher un sous-marin inconnu au large de l’Écosse

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Il y a un peu plus de 4 ans, l’on apprenait qu’un sous-marin nucléaire lanceur d’engins de la classe Vanguard, de la Royal Navy, avait été pisté par un sous-marin nucléaire d’attaque russe de type Akula alors qu’il venait de sortir de la base navale de Faslane (Écosse).

Et, à l’époque, il n’était pas question de tensions avec la Russie au sujet de l’Ukraine… Toutefois, la Royal Navy avait indiqué que le nombre de contacts avec des submersibles russes n’avaient pas été aussi importants que depuis 1987.

Depuis, en raison des coupes budgétaires, la Royal Navy a retiré du service ses avions de patrouille maritime Nimrod MR2 et annulé le programme Nimrod MRA4 (en envoyant à la ferraille les appareils déjà assemblés!). Et cela, malgré les avertissements d’officiers supérieurs et les critiques d’un rapport parlementaire qui, en 2012, estimait que le problème était « susceptible de s’aggraver à moyen terme avec la disparition d’autres moyens de surveillance maritime », notamment avec le retrait des 4 frégates ASM type 22 et celui, programmé, des hélicoptères Sea King en 2016.

Du coup, quand le périscope d’un sous-marin « présumé russe », selon Aviation Week (dont les informations ont été recoupées outre-Manche), a été repéré à l’ouest de l’Écosse, donc près de Faslane, les autorités britanniques ont bien été obligée de demander l’assitance de l’Otan pour obtenir des avions de patrouille maritime afin de rechercher ce sumbersible.

Un Atlantique-2 français, un CP-140 Aurora canadien et deux P-3 Orion américains ont été déployés fin novembre sur la base aérienne de Lossiemouth, afin d’assister plusieurs navires de la Royal Navy, dont une frégate ASM (anti-sous-marine), dans la recherche de ce sous-marin inconnu. La RAF a quant à elle engagé un avion Sentinel capable de réperer un périscope grâce à ses radars.

Les opérations de recherche ont pris fin la semaine passée, sans que l’on sache ce qu’elles ont donné. « À ce stade, nous ne savons pas si le sous-marin en question était russe », a indiqué, au Daily Mail, Lee Willett, rédacter en chef pour les affaires navales chez IHS Janes. « Mais les Russes ont utilisé leurs sous-marins dans le passé pour faire savoir qu’elle est toujours là », a-t-il ajouté.

Il s’agit surtout de tester la réaction de la marine britannique, comme cela a été le cas l’année dernière, avec la présence d’un navire russe près des eaux écossaises, ce qui avait motivé l’envoi en urgence du destroyer HMS Defender. Et c’est sans compter sur les vols de bombardiers stratégiques russes, qui obligent régulièrement la RAF à intervenir.

Plus récemment, c’est en Suède que le signalement d’activités sous-marines suspectes dans l’archipel de Stockholm a provoqué le lancement d’une vaste opération navale, laquelle a conclu à l’intrusion d’un submersible étranger dans les eaux suédoises.

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