Une preuve de l’implication de l’aviation iranienne contre Daesh en Irak

phantom-20141202

Officiellement, l’Iran (chiite) n’intervient pas dans le nord de l’Irak pour contrer les jihadistes (sunnites) de l’État islamique (EI ou Daesh). Tout au plus, Téhéran a seulement admis avoir envoyé des « conseillers militaires » chez son voisin irakien.

Pour autant, il semblerait que l’Iran ait envoyé en Irak quelques avions d’attaque au sol Su-25 « Frogfoot » : l’analyse du camouflage des appareils ne laisse en effet peu de place au doute. Qui plus est, étant donné que les forces aériennes irakiennes ne disposent très vraisemblablement pas du personnel nécessaire à leur mise en oeuvre, il est probable que des pilotes iraniens y soient aux commandes.

Cela étant, le régime iranien a toujours prévenu qu’il attaquera « en profondeur » l’État islamique si jamais ce dernier s’approchait d’un peu trop près de son territoire. Or, les jihadistes occupent une partie de la province irakienne frontalière de Diyala.

Seulement, l’aviation iranienne serait déjà à l’oeuvre contre l’État islamique, et cela même si l’Iran ne fait pas partie de la coalition internationale emmenée par les États-Unis. Ainsi, selon des images tournées par al-Jazeera dans la province de Diyala et signalées par IHS Jane’s 360,  l’on peut voir un F-4 Phantom II en train de bombarder une position jihadiste.

Or, dans la région, seulement deux pays disposent de ce type d’appareil : la Turquie, qui refuse de s’impliquer dans la campagne de frappes aériennes actuellement menée, et l’Iran, dont les exemplaires en dotation au sein de ses forces aériennes furent acquis sous le règne du Shah, c’est à dire à une époque où Téhéran et Washington entretenaient de très bonnes relations.

La frappe du F-4 Phantom II présumé iranien a été réalisée le 30 novembre, en appui des troupes irakiennes, lesquelles cherchaient à reprendre les villes de Sa’adiya et de Jawlala.

Visiblement, deux campagnes aériennes sont en cours dans le nord de l’Irak. Et cela n’ira pas sans poser de problèmes, notamment de coordination. À moins qu’il y en ait déjà un minimum. Il est en effet probable que les opérations iraniennes soient ignorées par la coalition, laquelle dispose de tous les moyens nécessaires de détection et de contrôle dans l’espace aérien irakien.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]