Un sérum pour améliorer le taux de survie des soldats blessés au combat

Les premières minutes sont cruciales pour la survie d’un soldat blessé au combat. Il faut en effet apporter les soins adéquats tenter de stabiliser son état dans l’attente de son évacuation vers un hôpital de campagne. Et pour cela, il est nécessaire d’arrêter l’hémorragie provoquée par la blessure.

Des progrès ont été accomplis à cette fin. Récemment, la société américaine RevMedX a ainsi mis au point le système XStat, qui consiste à injecter dans une plaie profonde, avec une seringue de 3 cm de diamètre, 92 éponges de la taille d’un comprimé. Ces dernières se gonflent et font pression sur la source de l’hémorragie, laquelle peut être stoppée au bout de 15 secondes.

Mais ce n’est pas tout. Le 26 novembre, une équipe de chercheurs de l’Université australienne James Cook, dont les travaux sont financés à hauteur de 550.000 dollars par le commandement des opérations spéciales américain (US SOCOM), a affirmé avoir mis au point un sérum visant à stabiliser l’état des soldats blessés dès les premières minutes.

Selon l’un des chercheurs, Geoffrey Dobson, « 87% des décès surviennent dans les 30 premières minutes, avant même que les soldats ne puissent rejoindre un hôpital. Ce laps de temps est crucial ». Et « environ 25% d’entre eux auraient potentiellement pu survivre. Le temps était le tueur », a-t-il ajouté.

« Le problème est, après qu’un soldat a subi une perte de sang importante et une lésion cérébrale, ce qui est un bon traitement pour le corps n’est pas bon pour le cerveau et vice-versa », a encore fait valoir le professeur Dobson.

D’où la mise au point d’un sérum, à base d’adénocaïne (mélange de lidocaïne, d’adénosine et de magnésium) qui élève la tension artérielle des soldats touchés dès les premières minutes après qu’ils ont été blessés.

« La tension ne doit ni être trop basse ni trop haute », a précisé le professeur Dobson. Car, a-t-il expliqué, si elle est trop importante, le blessé va saigner davantage. En revanche, si elle est trop basse, le cerveau  peut être endommagé de manière irréversible.

En tout, il faudrait deux doses d’adénocaïne : une première est injectée dès les premiers instants au soldat victime d’une hémorragie importante et d’un traumatisme crânien, et une seconde est nécessaire pour le stabiliser avant son évacuation.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]