Le Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale lance un programme pour l’interception des drones

« Le SGDSN a également pour mandat de réfléchir à l’évaluation des vulnérabilités face aux récents survols de drones au-dessus des centrales nucléaires. Face à la multiplication des intrusions, il est en train d’élaborer une réponse, tant juridique que capacitaire », avait affirmé Louis Gautier, le nouveau secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, lors d’une audition récente au Sénat.

Ce dernier faisant référence aux survols, par des drones de petite taille, des installations nucléaires françaises. L’on ignore encore qui est derrière cette opération… Et sa finalité reste aussi un mystère. Au chapitre des hypothèses, l’on peut redouter une possible action contre les transformateurs des centrales, ce qui est susceptible de perturber, voire d’empêcher, la distribution d’électricité.

Étant donné que ces vols ont généralement eu lieu pendant la nuit, l’on peut imaginer que ceux qui sont derrière tentent de repérer les points chauds grâce à une caméra infrarouge. Et les transformateurs ont font partie. Mais il ne s’agit que d’une hypothèse…

Quoi qu’il en soit, ces survols des centrales posent problème. Et le SGDSN a l’intention d’y apporter une réponse. Ainsi, lors d’une audition devant l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), le 24 novembre,  il a été annoncé la « la mise en œuvre et le développement des moyens techniques de détection et d’interception de ces aéronefs de petite taille » ainsi que la conduite de travaux sur « l’évolution de la réglementation portant sur ces matériels et sur l’adaptation du cadre juridique relatif à la protection des installations nucléaires ».

« Bien que les survols actuellement répertoriés ne présentent pas une menace remettant en cause le bon fonctionnement et la sécurité des installations nucléaires, ils constituent néanmoins une alerte sur les risques potentiels induits par un emploi inapproprié ou malveillant », a expliqué le SGDSN dans un communiqué.

Un programme de recherche et de développement a été confié à l’Agence nationale de la recherche (ANR). Doté d’un budget d’un million d’euros, il doit permettre de trouver une parade contre les petits drones, notamment en améliorant leur détection et en permettant de les intercepter.

« La France partagera les conclusions de ses travaux et recherches avec ses partenaires européens, également confrontés aux risques que représentent les usages illicites des drones », a indiqué le SGDSN.

Au début de ce mois, l’agence de presse Xinhua a révélé que l’Académie chinoise de génie physique (CAEP) avait mis au point un laser de haute précision capable justement d’abattre des engins de petite taille évoluant à basse altitude.

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