La coopération militaire franco-marocaine se porte bien, surtout dans le domaine naval
Si les relations diplomatiques entre Paris et Rabat sont parfois tendues – et elles le sont depuis le dépôt, en France, d’une plainte pour tortures contre Abdelattif Hammouchi, le chef du contre-espionnage marocain – les militaires des deux pays entretiennent de bons rapport. Notamment dans le domaine naval.
En septembre, la frégate française Aconit, a ainsi participé, aux côtés de la corvette marocaine de type SIGMA Allal Ben Abdellah, à l’exercice Chebec 2014, dont l’objectif est de consolider la coopération opérationnelles entre les deux marines. Et il est question d’aller encore plus loin dans cette voie.
En déplacement à Rabat, l’amiral Bernard Rogel, le chef d’état-major de la Marine nationale (CEMM) a été reçu, le 25 novembre, par Abdelatif Loudyi, le ministre délégué auprès du Premier ministre en charge de l’Administration de la Défense.
Selon le communiqué de l’Administration de la Défense nationale, citée par l’agence MAP, la première rencontre a permis aux « deux responsables » d’exprimer « leur satisfaction quant au dynamisme de la coopération bilatérale et l’ambition partagée de développer davantage l’interopérabilité des forces des deux pays ». Le document précise que les discussions ont porté sur la « sécurité maritime, l’hydrographie, la cartographie et la lutte contre la pollution marine ».
À l’issue d’un autre entretien, cette fois entre l’amiral Rogel et le général Bouchaib Arroub, Inspecteur des Forces armées royales (FAR) et commandant la zone sud, l’état-major marocain a fait savoir que la coopération entre la France et le Maroc englobait « le soutien réciproque, l’organisation d’exercices navals combinés et la participation à différents entraînements et stages de formation ».
Comme son homologue française, la marine royale marocaine dispose d’une Frégate Multimissions (FREMM), appelée « Mohamed VI ». Commandé en 2007 pour 470 millions d’euros (coût de la formation des équipages compris), ce navire lui a été livré le 31 janvier dernier. Elle met également en oeuvre deux autres frégates de surveillance d’origine française de la classe Floréal (Mohammed V et Hassan II).
