Le Qatar serait sur le point de commander au moins 24 avions Rafale

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Que le Rafale intéresse le Qatar n’est pas nouveau. Et cela fait même plusieurs mois que cette piste est évoquée et que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian multiplie les déplacements à Doha depuis qu’il a pris ses fonctions.

Pour le gouvernement français, un tel contrat serait une aubaine, dans la mesure où la Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019 mise sur l’exportation du fleuron de Dassault Aviation pour compenser la baisse des livraisons de cet appareil aux forces françaises.

En juin dernier, lors d’un dîner officiel donné à l’Élysée en l’honneur l’émir Tamim Ben Hamad Al-Thani, le président Hollande avait souligné que le « Qatar avait toujours fait les choix pour son armée de la technologie françaises ». Et d’ajouter : « Je sais que vous avez la plus grande attention et la plus grande bienveillance par rapport aux matériels que nous vous proposons dans tous les domaines et notamment aéronautique ».

Et en effet, les forces aériennes qataries ont, par le passé, été dotées de Mirage F1, lesquels furent ensuite revendus et remplacés par 12 Mirage 2000-5.

Visiblement, la signature d’un contrat portant sur l’achat de Rafale serait proche. En octobre, LaTribune.fr indiquait qu’une délégation qatarie de « très haut niveau » était arrivée en France pour 3 semaines pour en négocier les termes. Ce qu’a confirmé Europe1, ce 24 novembre, avec plus de détails.

Ainsi, et alors qu’il était question d’une commande initiale de 36 appareils, les discussions, « très avancées » et « exclusives » (c’est à dire qu’elles se font de manière directe et qu’il n’y a pas d’autres concurrents en lice), porteraient finalement sur 24 Rafale, pour un prix catalogue de 2,5 milliards d’euros.

Cela étant, l’expérience incite à la prudence… Notamment après l’épisode au Brésil, où le président Lula avait affirmé sa préférence pour le Rafale, en septembre 2009. On connaît la suite : Brasilia a finalement fait le choix, 5 ans plus tard, du Gripen suédois. Quoi qu’il en soit, l’avion français a fait une très bonne impression à Doha en prenant l’avantage sur ses concurrents européens et américains lors d’une campagne d’évalution en juillet 2012.

Par ailleurs, l’Inde a également choisi le Rafale, qu’elle entend commander à 126 exemplaires, pour moderniser ses forces aériennes. Les négociations exclusives sont en cours depuis 2012 et ne devraient pas tarder à se concrétiser par un contrat ferme, les accords industriels ayant déjà été conclus.

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