La gendarmerie de Sautron vandalisée par des « zadistes »

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Des opposants au projet du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes s’en sont pris à la gendarmerie de Sautron (Loire-Atlantique) au cours d’une « opération coup-de-poing », suite à l’arrestation par les gendarmes, quelques heures plus tôt, d’autres militants soupçonnés d’avoir volé du carburant.

Une quarantaine de « zadistes » (de ZAD, Zone à défendre ou Zone d’aménagement différé), encagoulés, ont ainsi débarqué à Sautron, le 21 novembre, à bord de voitures portant toutes la même plaque d’immatriculation. Ensuite, après avoir forcé le cadenas de la grille de la brigade de gendarmerie locale, ils ont aspergé la façade de peinture et inscrit des insultes à l’égard des militaires (dont un « va te faire cuire un keuf »). Avant de quitter les lieux, ils ont lancé un fumigène. En outre, une voiture de la gendarmerie a été vandalisée à coups de marteau à Vigneux-de-Bretagne.

D’après le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, 5 « zadistes » ont été interpellés. Aucun blessé n’est à déplorer chez les gendarmes.

« Il faut croire que la maréchaussée n’a pas compris le caractère symbolique de notre action. Pourtant, dans une atmosphère bon enfant, après les sommations d’usage de notre porte-voix, nous avons simplement cadenassé le portail, et scellé l’entrée de la gendarmerie au moyen d’une porte anti-squat, et recoloré ce triste bâtiment », ont revendiqué, sur le site Indymedia, les zadistes. Ces derniers qualifient même les gendarmes d' »hommes armés Manifestement stressés par leurs existences misérables ».

Au quotidien 20Minutes, un porte-parole de ce mouvement a expliqué qu’il s’agissait d’une « action symbolique faite pour dénoncer la violence d’Etat et le fait que la gendarmerie nationale a participé à l’assassinat de Rémi Fraisse ». Et cela, à la veille d’une nouvelle manifestation « contre la répression policière », ce 22 novembre, à Nantes.

Le ministre a condamné cette action de vandalisme et exprimé « son soutien total aux gendarmes agressés » avant de rappeller que « s’en prendre ainsi aux forces de l’ordre constitue une atteinte inacceptable à la sécurité de tous les Français et une atteinte aux principes de la République ».

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