Mise à flot du Sébastopol, le second BPC de type Mistral commandé par la Russie
Alors qu’aucune décision n’a été prise par les autorités françaises au sujet de la livraison du Vladivostok, l’un des deux Bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral commandés par la Russie en 2011 pour 1,2 milliard d’euros, la construction du second, le Sébastopol, se poursuit.
En juillet, la poupe du navire, construite à Saint-Petersbourg, est arrivée à Saint-Nazaire, où l’attendait la proue construite par le chantier naval STX France. Il restait alors à assembler les deux morceaux. Ce qui a été fait puisque le Sébastopol a été mis à l’eau, dans la nuit du 20 au 21 novembre.
Désormais, le Vladivostok, dont l’accès aux marins russes est limité, a rejoint la forme-écluse Joubert, porte d’entrée et de sortie du port de Saint-Nazaire, pour y attendre un éventuel feu vert du gouvernement français concernant sa livraison. Quant au Sébastopol, il occupe maintenant le bassin de Penhoët. Selon le contrat, il est prévu de le livrer à la marine russe d’ici l’automne 2015.
La livraison du Vladivostok est liée à l’évolution de la situation dans l’est de l’Ukraine, où Moscou soutient les séparatistes pro-russes. L’une des conditions mises en avant par Paris est le respect du cessez-le-feu entre le rebelles et les forces de Kiev, obtenu le 5 septembre à Minsk. Or, on en est loin… En outre, certains pays de l’Otan (pays baltes, Pologne, États-Unis, Allemagne) font pression pour que la France renonce à livrer le navire.
Il y a quelques jours, un officiel russe a affirmé que la France avait deux semaines pour remettre le Vladivostok à la Russie, faute de quoi, des pénalités seraient exigées par Moscou. Ce à quoi le président Hollande a répondu, lors du sommet du G20 à Brisbane, qu’il prendrait une décision qu’il hors de « toute pression », même celle « du temps ».
