La Direction générale de l’armement distingue 3 chercheurs

Les médias ne parlent que très rarement des trains qui arrivent à l’heure. Et l’accumulation de d’informations énervantes, quand elles ne sont pas dramatiques, n’incite pas l’optimisme. Cela étant, il y a un petit truc pour éviter de céder à la morosité ambiante : lire une revue scientifique. Tout simplement parce que les nouvelles qui y sont rapportées sont souvent passionnantes et, surtout positives.

Le Forum DGA Innovation est aussi un bon moyen de positiver quand on s’intéresse aux affaires militaires. Cela change des coupes budgétaires… Depuis 2002, la Direction générale de l’armement décerne un prix à de jeunes chercheurs dont les travaux méritent une attention toute particulière.

Cette année, trois doctorants ont été récompensés. Bon, on ne va pas se mentir : l’intitulé de leurs recherches peuvent paraître incompréhensible pour les néophytes. Mais qu’importe, à partir du moment où l’on sait à quoi elles vont servir.

Ainsi, Marlène Lejars a été distinguées pour ses travaux concernant la « synthèse de copolymères diblocs par le procédé RAFT – application pour revêtements anti-salissures marine hybrides FRC/SPC ». Bien. Comme l’explique la DGA, il s’agit de « peintures anti-salissures qui permettent de prévenir la fixation d’organismes marins sur les structures immergées (coques, hélices) ». L’innovation est que les polymères [ndlr : substance composée par une importante chaîne d’atomes ou de groupes d’atomes] ainsi développés permettront de disposer de peintures plus efficaces dans la durée, et qui seront, cerise sur le gâteau, 3 fois moins toxiques.

Pour ses travaux sur les « nanotechnologies pour la bolométrie infrarouge », Charlie Koechlin est le deuxième doctorant récompensé par la DGA. Pour commencer, il faut savoir qu’un bolomètre est un détecteur infrarouge, dont le principe a été mis au point à la fin du XIXe siècle. Ses recherches visent à mettre au point de « nanostructures multicouches de métal et d’isolant », qui permettent d’augmenter l’aborption de lumière par les détecteurs. Pour résumer, les systèmes Infrarouge seront plus performants qu’ils ne le sont actuellement.

Enfin, Perrine Berger a été distinguée pour ses travaux sur la « lumière lente et rapide dans les amplificateurs optiques à semi-conducteurs pour des applications en optique micro-onde et aux radars ». En gros, il s’agit de pouvoir moduler la vitesse de la lumière, ce qui « ouvre la voie à des composants dit ‘accordables’, jusqu’à présent réalisés en « modifiant la longueur du chemin optique ». Vous êtes sceptiques? C’est normal… Mais l’essentiel est de savoir que ces travaux permettront d’augmenter les performances des radars, et donc, peut-être, à rendre moins furtifs, un jour, certains avion hors de prix…

Quoi qu’il en soit, la DGA aura inverti 11 millions d’euros pour financer des allocations de thèses, de stages post-doctoraux ou de recherche à l’étranger. Et cette dernière de préciser : Près de 450 thèses, majoritairement dédiées aux sciences de la matière et du vivant (informatique, optique, télécommunications, composants matériaux, biologie, etc) mais aussi aux sciences humaines et sociales (économie, sociologie, sciences humaines, etc) sont à ce jour financées ou cofinancées par la DGA.

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