L’Otan a mené 400 interceptions d’avions russes près de l’espace aérien de ses pays membres

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En déplacement dans les pays baltes, le secrétaire général de l’Alliance atlantique, l’ancien Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg, a indiqué que 400 interceptions d’appareils russes ont été effectués par les avions de l’Otan depuis le début de cette année, soit 50% de plus par rapport à l’an passé.

« Dans la région balte, on en a vu plus de cent, soit trois fois plus que l’année dernière », a précisé M. Stoltenberg, lors d’un déplacement à Tallinn. L’espace aérien de la Lettonie, de l’Estonie et de la Lituanie est surveillé par la mission Air Baltic Policing, mise en place par l’Otan.

Depuis l’annexion de la Crimée (le groupe de Visegrad, avec la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque, parle « d’agression »), l’Otan a renforcé le dispositif d’Air Baltic Policing dans le cadre de ses mesures dites de « réassurance » à l’égard des pays baltes.

Les avions de l’Otan décollent systèmatiquement quand un appareil, quel qu’il soit, n’a pas préalablement déposé de plan de vol, ne maintient pas de contacts radio avec les autorités de contrôle du trafic aérien et coupé son transpondeur.

« Ils n’envoient pas de plan de vol. La plupart passent dans l’espace aérien international, mais ils sont proches de notre espace aérien et ils interfèrent avec des vols commerciaux », a commenté M. Stoltenberg.  « C’est un comportement que nous n’avons pas observé depuis de longues années, depuis l’époque de la guerre froide, a-t-il ajouté.

Il arrive aussi que l’aviation russe fasse une démonstration de force, comme à la fin du mois d’octobre. Là, une formation de bombardiers TU-95 « Bear » a mis en alerte l’aviation norvégienne, la Royal Air Force et les F-16 portugais, ces derniers étant intervenus non loin du Portugal.

Récemment, un responsable de l’Otan a estimé que « les Russes sont tout simplement en train de tester notre défense ». Voire même à l’user… Ainsi, l’aviation bulgare a multiplié les interventions cette année, alors que, avant les événéments en Ukraine, elle n’en faisant que 2 ou 3 par an. « La Russie provoque peut-être délibérément ces alertes afin d’épuiser le potentiel de nos avions et les capacités de l’armée bulgare », avait expliqué, en avril, le président bulgare.

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