Des militaires manifestent pour leurs soldes en Côte d’Ivoire

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Les tensions entre anciens rebelles pro-Ouattara et partisans de l’ex-président Gbagbo n’ont pas disparu. Notamment au sein des forces armées ivoiriennes où ceux qui ont servi le second affirment que leur avancement a été bloqué au profit des premiers.

C’est l’une des raisons qui explique le mouvement d’humeur de soldats ivoiriens, ce 18 novembre, à Bouaké. Ainsi, plusieurs dizaines d’entre eux ont installé des barricades pour bloquer les rues de cette ville. Et le mouvement s’est visiblement étendu à d’autres garnisons, comme au camp militaire d’Akouédo, le plus important d’Abidjan.

Outre l’avancement, les revendications portent également sur la révalorisation des soldes, pourtant promis depuis les accords de paix de Ouagadougou, en 2007, alors que le pays était alors coupé en deux, avec les pro-Gbagbo au sud et les rebelles des Forces nouvelles, dirigées par Guillaume Soro, au nord.

« Nous manifestons pour réclamer nos droits. Durant deux jours nous allons paralyser les principales villes de l’intérieur. Si nous n’avons pas gain de cause, le troisième jour nous allons nous attaquer aux institutions bancaires », a affirmé un officier en poste à Abidjan, selon l’AFP. « Nous voulons notre argent, le rappel de trois ans d’arriérés de primes. S’il n’y a pas une bonne suite, nous ne cesserons pas cette manifestation », a enchéri un soldat, toujours selon la même source.

« Nous avons accordé au président de la République [Alassane Ouattara] un temps pour qu’il constate de lui-même les irrégularités administratives. Mais le général Bakayoko [ndlr, le chef d’état-major des armées ivoiriennes] est encore dans la peau d’un chef rebelle, a dénoncé un officier.

Lors d’une allocution télévisée, le ministre ivoirien de la Défense, Paul Koffi Koffi, a demandé aux militaires de regagner leur caserne, tout en leur promettant plusieurs décisions devant calmer la grogne, comme le paiement d’arriérés de soldes et de frais de déplacement ainsi qu’une meilleure couverture de frais de santé. Reste à voir si cela suffira à calmer tout le monde…

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