Valse de diplomates entre la Russie et la Pologne

Le mois dernier, un lieutenant-colonel polonais a été arrêté pour avoir transmis des informations confidentielles à un juriste originaire de Russie, lequel les renvoyait au GRU, le service de renseignement des forces armées russes. Les motivations de l’officier étaient apparement d’ordre financier.

Ce genre de pratique n’est pas une nouveauté. Cet été, le Nouvel Observateur avait publié une enquête sur les activités des espions russes en France. Et ces dernières ont tellement augmenté au cours de ces derniers mois que le service H4 de la Direction générale de sécurité intérieure (DGSI), chargé de la Russie, a vu ses effectifs être renforcés.

Quoi qu’il en soit, suite à l’arrestation de ce lieutenant-colonel, Varsovie a expulsé 4 diplomates russes. Un mois après le début de cette affaire, Moscou a pris une mesure similaire en guise de représailles.

« Plusieurs diplomates polonais ont déjà quitté le territoire de notre pays en raison d’activités incompatibles avec leur statut », c’est à dire pour espionnage, a fait savoir le ministère russe des Affaires étrangères, ce 17 novembre. En outre, une collaboratrice de l’ambassade d’Allemagne à Moscou a également été priée de faire ses valises, en réponse, selon Der Spiegel, à l’expulsion d’un diplomate russe ayant travaillé au consulat général de Bonn.

De son côté, la diplomatie polonaire a expliqué qu’il s’agissant « d’une réponse symétrique à une mesure analogue de Varsovie ». Le ministre polonais des Affaires étrangères, Grzegorz Schetyna, a dit que, désormais, « cette affaire est close ».

Par ailleurs, Moscou a arrêté puis expulsé un ancien député letton, Alexeï Kholostov, pour des faits d’espionnage. Ce dernier a siégé au Parlement de 2006 à 2011 sur les bancs du parti Harmonie, proche de la minorité russophone de Lettonie. Depuis, il s’est reconverti dans l’immobilier.

Cela étant, cette nouvelle affaire n’est pas très claire. Selon les médias russe, M. Kholostov aurait avoué au FSB (Service fédéral de sécurité) avoir été recruté par les services spéciaux lettons il y a « 7 ou 8 ans », c’est à dire quand il était encore parlementaire, et qu’il été contraint, par chantage, de se livrer à des activités d’espionnage.

Seulement, le même homme a indiqué à l’agence de presse lettone LETA être « surpris » par ces accusations. Toutefois, il n’a pas souhaité faire de commentaire, affirmant ne pas être au courant de cette histoire d’espionnage.

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