La Suède confirme qu’un sous-marin étranger a violé ses eaux territoriales
Il y avait bel et bien un sous-marin étranger dans les eaux territoriales suédoises… Trois semaines après l’arrêt de l’opération lancée par la marine suédoise pour tenter de le retrouver, la Suède a confirmé, ce 15 novembre, qu’un engin sous-marin de petite taille avait navigué dans l’archipel de Stockholm, qui compte 30.000 îles, îlots et récifs.
« Nous ne savons pas qui est responsable de cette violation (…) mais laissez-moi leur dire clairement : ceci est absolument inacceptable, nous ne voulons pas d’activité de renseignements dans nos eaux », a prévenu Stefan Löfven, le Premier ministre suédois, lors d’une conférence de presse.
« Ceux qui envisagent d’entrer sur le territoire suédois illégalement doivent bien savoir quels risques énormes cela implique pour ceux qui prennent directement part à une telle violation », a-t-il ajouté, avant de promettre le renforcerment des capacités de recherche de l’armée suédoise. Nul doute que cette dernière aurait bien eu besoin d’hélicoptères de lutte anti-sous-marine, trois ans après avoir retiré du service les Vertol 107 qu’elle utilisait jusqu’alors… Mais normalement, elle devrait disposer, à partir de 2016, de NH-90 NFH.
« Nous allons défendre notre intégrité territoriale avec tous les moyens disponibles », a insisté M. Lövfen.
Sur quels éléments le Premier ministre suédois a-t-il fondé ses déclarations? Eh bien sur des documents présentés par le général Sverker Göranson, le chef d’état-major des armées. « Ce sont des observations que nous avons faites avec nos propres capteurs », a-t-il précisé. « L’opération de recherche confirme qu’une puissance étrangère a violé l’intégrité territoriale suédoise », a-t-il poursuivi.
Sur son site Internet, le ministère suédois de la Défense explique : « Les forces armées suédoises ne donneront pas plus de détails sur ces observations car cela pourrait fournir des informations sur leurs capacités. L’analyse ne peut pas déterminer la nationalité de l’intrus ».
Lors de l’opération de recherche des forces suédoises, les soupçons se portèrent sur la Russie, laquelle renvoya la balle aux Pays-Bas, en affirmant que le sous-marin en question aperçu dans l’archipel de Stockholm était néerlandais. Ce que La Haye réfuta, en donnant des précisions.
Cette fois, cela ne convaincra que ceux qui ont un parti-pris, certains journaux russes affirment que le sous-marin en question ne pouvait qu’appartenir à un pays de l’Otan puisque le chef d’état-major suédois n’a pas voulu donné sa nationalité, tout en affirmant, toutefois, à l’agence TT, que 2014 avait marqué « un changement de paradigme en matière de politique étrangère, du fait de l’action de la Russie ».
