Les États-Unis vont envoyer 1.500 « conseillers » militaires de plus en Irak

Les effectifs militaires américains en Irak vont pratiquement doubler ces prochains jours. En effet, le président Obama a autorisé, le 7 novembre, le déploiement de 1.500 « conseillers » supplémentaires auprès des forces irakiennes et des troupes kurde (Peshmergas), aux prises avec les jihadistes de l’État islamique (EI ou Daesh).

La semaine passée, le général Martin Dempsey, le chef d’état-major interarmées américain, avait estimé que les forces irakiennes étaient en « position défensive » dans la province d’al-Anbar, où l’EI a enregistré des gains significatifs et que, par conséquent, elles n’étaient pas en mesure de prendre l’initiative.

Aussi, et pour la première fois depuis le retrait des forces américaines d’Irak, en 2011, le Pentagone enverra une partie de ces 1.500 conseillers militaires dans la province d’al-Anbar. Jusqu’à présent, les effectifs américains étaient déployés à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, et Bagdad.

La Maison Blanche a pris le soin de préciser que les conseillers militaires américains n’ont pas vocation à prendre part aux combats contre l’EI. Leur mission consistera à entraîner 12 brigades irakiennes, dont 9 des forces régulières et 3 des Peshmergas. Il s’agira notamment d’aider les commandants de ces unités à recueillir et exploiter du renseignement et développer les capacités opérationnelles.

Pour autant, l’ancien commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR), l’amiral James Stavridis, a estimé que le nombre de conseillers militaires envoyés en Irak reste insuffisant. « Si nous voulons permettre aux forces de sécurité irakiennes de fonctionner efficacement, il faut un nombre suffisant de conseillers », a-t-il dit, avant d’estimer à 10.000 l’effectif nécessaire pour cette tâche.

Plusieurs pays engagés dans l’opération Inherent Resolve ont également annoncé l’envoi de conseillers militaires auprès des forces irakiennes. C’est notamment le cas du Royaume-Uni, qui va en déployer d’autres, ou encore de la Norvège et du Danemark. La France a envoyé, notamment au Kurdistan irakien, des membres de ses forces spéciales. Si la présence de ces derniers est un secret de Polichinelle (elle a été documentée à de maintes reprises par les reporters envoyés sur place, notamment par Didier François, d’Europe1), elle ne fait l’objet d’aucune communication officielle.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]