La formation des militaires libyens au Royaume-Uni a tourné court

Afin d’aider le gouvernement libyen à imposer son autorité dans le pays, aux prises avec des milices qui refusent de rendre leurs armes et des affrontements entre libéraux et islamistes, le Royaume-Uni avait proposé de former 300 membres des forces armées libyennes à la caserne de Bassingbourn, dans le Cambridgeshire, dans l’est de l’Angleterre.

Les premiers stagiaires sont arrivés en juillet dernier… Et les problèmes aussi. Outre des manquements répétés à la discipline, plusieurs d’entre eux ont dû répondre de leurs actes devant la justice britannique. Et pour des faits très graves.

Ainsi, comme le rapporte la presse d’outre-Manche, 5 cadets libyens sont accusés d’avoir commis des agressions sexuelles et des vols dans les environs de la caserne de Bassingbourn. Et deux d’entre eux ont même violé un homme d’une vingtaine d’années le 26 octobre.

Du coup, les autorités britanniques ont décidé de mettre un terme à ce programme de formation, qui devait se terminer à la fin du mois de novembre. « Nous avons convenu avec le gouvernement libyen qu’il est préférable pour toutes les parties concernées d’avancer la date de fin de stage », a expliqué le ministère de la Défense (MoD), dans un communiqué.

« La majorité des recrues ont répondu positivement à la formation malgré l’incertitude politique en cours en Libye », a-t-il admis. « Mais, a-t-il déploré, il y a eu des problèmes de discipline ». Et d’ajouter : « Dans le cadre de notre soutien continu au gouvernement libyen, nous allons examiner la meilleure façon de former les forces de sécurité libyennes – y compris si la formation de nouvelles recrues au Royaume-Uni est la meilleure voie à suivre », a encore promis le MoD.

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