Le F-35C a réussi son premier appontage

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Le F-35C, la version navale de l’appareil développé par Lockheed-Martin, revient de loin. Fin 2011, l’on apprenait que cet avion « furtif » était incapable de se poser sur un porte-avions en raison d’un mauvaise position de sa crosse d’appontage, laquelle était alors placée trop près du train d’atterrissage. Aucune des 8 simulations tentées à l’époque n’avaient abouti…

Cela étant, au moment de la diffusion du rapport intitulé « DOD F-35 Concurrency Quick Look Review », lequel faisait donc état de ce problème, une solution était sur le point d’être trouvée. Et il aura donc fallu attendre 3 ans pour qu’une campagne d’essais sur un porte-avions soit planifée. De quoi laisser du temps au doute chez certains responsables de l’US Navy, pour qui il serait préférable de miser sur une valeur sûre et moins onéreuse, comme pourrait l’être une évolution du F-18 Super Hornet de Boeing.

Quoi qu’il en soit, après des mois de préparation, la première campagne d’essais en mer pour le F-35C a commencé le 3 novembre, à bord de l’USS Nimitz, au large de San Diego (Californie).

Et c’est à cette occasion que, pour la premier fois, un F-35C, en l’occurrence le CF-03, piloté par le capitaine de frégate Tony Wilson, a réussi son premier appontage en accrochant le 3e brin du pont de l’USS Nimitz, le plus ancien porte-avions de la marine américaine.

Cette campagne d’essais va durer deux semaines. Elle vise à recueillir des données pour définir plus précisément le mode de fonctionnement que pourra avoir le F-35C à bord d’un porte-avions.

« Depuis des mois, nous avons travaillé avec les équipes du Nimitz, de l’aéronavale et de nos partenaires industriels, en particulier Lockheed-Martin et Pratt&Whitney, pour préparer cet événement. Nous comptons beaucoup sur ces essais qui nous permettront de faire de la version navale du F-35 une plateforme d’armes encore plus efficace », a expliqué le général Chris Bogdan, le responsable du programme Joint Strike Fighter au Pentagone.

Ce dernier, qui consiste à développer 3 versions d’un même appareil a subi des retards et des dépassements de coûts considérables depuis qu’il a été lancé (on parle de Trillion Program aux États-Unis).

La semaine dernière, le Pentagone a annoncé avoir passé un accord de principe avec Lockheed-Martin pour l’achat de 43 exemplaires de cet avion, dont 19 F-35A (classique), 6 F-35B (VTOL), et 4 F-35C (naval) pour les États-Unis, 10 autres F35A pour la Norvège, l’Italie, Israël et le Japon et 4 F-35B pour le Royaume-Uni. Il s’agit de la 8e tranche de production.

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