Des hélicoptères NH-90 « Caïman » de l’ALAT bientôt engagés dans la bande sahélo-saharienne

Le 1er Régiment d’Hélicoptère de Combat (RHC) de Phalsbourg a reçu ses premiers hélicoptères NH-90 TTH (Tactical Transport Helicopter) « Caïman » il y a moins d’un an. Et, déjà, d’après Air&Cosmos, il se prépare à les déployer dans le cadre de l’opération Barkhane, menée par les forces françaises dans la bande sahélo-saharienne (BSS). C’est une performance étant donné qu’il a fallu entraîner les équipages et valider les concepts d’emploi de ces machines.

Au cours de ce déploiement, explique le magazine spécialisé, il s’agira de « profiter du NH-90 pour devancer la menace et bénéficier de l’effet de surprise. La démarche se veut offensive. Il faut ‘chercher et débusquer l’adversaire’ où il se trouve. Pour cela, les capacités tout temps du Caïman sont un atout », ainsi que son autonomie, quasiment deux fois plus importante que celle des Puma actuellement mis en oeuvre par l’ALAT [ndlr, Aviation légère de l’armée de Terre].

En clair, le NH-90 va ouvrir de nouveaux horizons par rapport aux appareils qui ont jusqu’à présent été utilisés sur ce théâtre. Et comme ces derniers sont anciens, les adversaires connaissent peu ou prou les conditions dans lesquelles ils agissent. Mais cela devrait donc changer avec le Caïman, qui, par exemple, peut déposer des troupes à un endroit et rester à proximité pendant quelques temps. Ce qui n’était pas possible avec un Puma.

En revanche, les NH-90 ne pourront pas faire certaines missions, comme l’évacuation sanitaire, le kit Evasan n’étant pas encore disponible.

Les premiers retours d’expérience seront intéressants à analyser. Si ce ne sera pas la première fois que le NH-90 sera engagé en opération – les appareils allemands et italiens l’ont été en Afghanistan -, les conditions dans la BSS sont particulièrement éprouvantes. Non seulement pour les hommes mais aussi pour les machines, que ce soit au niveau de l’électronique embarqué ou de la mécanique.

Ainsi, évoquant les problèmes de moteurs rencontrés par les Caracal au Mali, le chef d’état-major de l’air, le général Denis Mercier, a expliqué, lors de dernier son passage devant la commission « Défense » de l’Assemblée nationale, que « certains fonctionnent mieux dans certains endroits que dans d’autres » et qu’il est envisagé d' »installer des tapis pour empêcher la poussière de s’infiltrer, là où les hélicoptères sont appelés à se poser le plus souvent, comme à Madama, où la terre est particulièrement corrosive ». Et d’ajouter : « Il ne faut pas seulement se pencher sur les turbines elles-mêmes, mais faire en sorte que les appareils puissent se poser dans des endroits où ils souffrent moins ».

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