L’Inde cloue au sol toute sa flotte d’avions de chasse SU-30 MKI

su30-20141024

Récemment, la chaîne de télévision indienne NDTV a rapporté les critiques faites par l’ambassadeur russe en Inde, Alexander Kadakin, au sujet de l’avion français Rafale, que New Delhi entend acquérir à 126 exemplaires pour moderniser son aviation de combat.

Ce n’est pas la première fois qu’un responsable russe cherche à torpiller le contrat que les autorités indiennes et Dassault Aviation négocient actuellement. En septembre 2013, Victor M. Komardin, le responsable de Rosoboronexport, avait expliqué dans les colonnes du quotidien The Hindu que l’Indian Air Force (IAF) n’avait pas besoin du Rafale étant donné que « l’avion de combat de 5e génération développé conjointement par l’Inde et la Russie (ndlr, le T-50 PAK FA) serait prêt dans les 5 prochaines années ».

Et puis, en juillet, certains organes de presse russe, comme « La voix de la Russie« , ont complaisamment relayé un article publié par un expert indien qui disait tout le mal qu’il pensait à propos de l’achat des avions de combat français.

Cette fois, l’ambassadeur russe a affirmé que les Rafale se feront « écraser comme des moustiques comme lors d’une nuit d’août » par les SU-27 de l’armée populaire de libération (APL, armée chinoise) ». Et d’ajouter : Ces avions « sont beaucoup plus avancés que les Rafale ».

Seulement, l’avion français a déjà montrer toutes ses qualités et son efficacité, que ce soit en combat (Afghanistan, Libye, Mali et Irak) ou lors d’exercices interalliés. Et, s’agissant de l’Inde, il est arrivé en tête des évaluations, devant l’Eurofighter Typhoon, les F-16 et F-18 américains et le MiG-35.

Quoi qu’il en soit, les propos de ce diplomate sont mal tombés… Car, après un nouvel accident, le 14 octobre dernier,  l’Indian Air Force vient de clouer au sol ses 200 avions Su-30 MKI d’origine… russe . Ce qui représente le tiers de sa flotte de combat. Et un avion de chasse qui ne vole pas ira moins vite et moins haut qu’un Piper d’aéroclub. En cas de guerre, c’est dommage.

« Une flotte est mise à la terre lorsque vous n’avez pas la moindre idée de ce qui a provoqué l’accident d’un avion. C’est grave », a confié l’Air Chief Marshal Fali Major, un ancien chef d’état-major de l’IAF, au quotidien Hindustan Times.

Visiblement, le taux d’attrition des SU-30 MKI est assez important, avec au moins 5 accidents au cours de ces 5 dernières années. Un responsable de l’IAF a indiqué à la presse, le 4 octobre, que ces avions devaient « faire face à quelques problèmes », sans préciser lesquels.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]