Centrafrique : Au moins 30 personnes ont été tuées par des groupes armés dans la région de Bakala

Bien qu’un accord de cessation des hostilités a été signé à Brazzaville, en juillet dernier, par les différentes factions rivales qui se combattent en Centrafrique, les violences continuent dans le pays.

Après Bangui, où la situation s’est « stabilisée », d’après l’État-major des armées (EMA), le centre du pays a connu un nouveau pic de violence avec l’attaque d’un village dans la région de Bakala (centre) par un groupe armé. Selon la MINUSCA, la Mission des Nations unies en Centrafrique, le bilan serait d’au moins 30 tués.

« Un groupe d’individus armés assimilés aux Peuls et ex-Séléka par les habitants ont attaqué la localité de Yamalé, vers Bakala, faisant au moins 30 morts et plusieurs dizaines de blessés », a confié, à l’AFP, une source appartenant à la MINUSCA. Les assaillants ont pillé et incendié des maisons.

Le bilan ne peut être que provisoire car ce groupe armé a aussi attaqué des villages voisins. Ces attaques ont provoqué un afflux de réfugiés – plusieurs centaines – à Bambari, chef-lieu de la préfecture de Ouaka, dont fait partie Bakala, ce qui laisse craindre de nouveaux troubles.

L’ex-rébellion de la Séléka a installé son quartier général à Bambari. Mais ce mouvement, qui avait renversé le président Bozizé en mars 2013 avant de se livrer à des exactions sur les populations chrétiennes, est divisé. En août, le groupe du général Zoundéko, le chef d’état-major de cette organisation, et celui du général Ali Djarras, qui compte dans ses rangs de nombreux Peuls armés, s’y étaient affrontés.

En outre, les miliciens anti-balaka, dont une partie est dirigée en sous-main par les partisans de l’ex-président Bozizé, sont aussi présents dans le secteur. A priori, ils ont été impliqués – comme les ex-Séléka – dans différents incidents la semaine passée, au cours desquels 7 personnes furent tuées parce qu’elles étaient soupçonnés d’avoir collaboré avec l’une ou l’autre des factions rivales.

Si l’ouest du pays est relativement calme, il en va tout autrement pour l’est et le centre. D’ailleurs, la force française Sangaris y porte l’essentiel de son effort. L’EMA a ainsi indiqué, ce 23 octobre, que 10 véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI) viennent d’être déployés « dans le couloir central », entre Sibut et Dékoa, et que deux autres, actuellement encore à Bangui, vont les réjoindre d’ici peu.

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