La Finlande se dit prête à aider la Suède pour retrouver le sous-marin signalé dans l’archipel de Stockholm

Les forces armées suédoises sont pour le moment bredouilles. Depuis la fin de la semaine dernière, elles ont mobilisés des moyens relativement important pout tenter de retrouver un « sous-marin étranger » dont la présence avait été signalée dans l’archipel de Stockholm par des sources « crédibles ».

Pour le moment, la Défense suédoise a diffusé une photographie prise de loin – et floue – d’un objet difficilement identifiable. Et, le 20 octobre, deux personnes ont affirmé avoir aperçu « quelque chose ».

« Je peux faire état de deux nouvelles observations, le résultat de la recherche par le grand public du navire » en question, a affirmé, lors d’une conférence de presse donnée le lendemain, le contre-amiral Anders Grenstad. Quelle est la nature de ce « quelque chose »? L’officier n’a donné aucune précision.

« Nous recherchons quelque chose ou quelqu’un qui enfreint l’intégrité territoriale de la Suède. C’est tout à fait inacceptable », a ajouté le contre-amiral Grenstad, qui a aussi indiqué qye les recherches se poursuivraient jusqu’à nouvel ordre.

La presse suédoise avait émis l’hypothèse d’un sous-marin russe en difficulté, en se basant sur l’interception de messages entre l’archipel de Stockholm et Kaliningrad, où est implanté l’état-major de la flotte russe de la Baltique.

Mais Moscou avait catégoriquement démenti… Et une source au ministère russe de la Défense, citée par l’agence Interfax, avait suggéré qu’il pouvait s’agir du « sous-marin à propulsion diesel-électrique néerlandais Bruinvis qui effectuait la semaine dernière des exercices, y compris des retours d’urgence à la surface, à proximité immédiate de Stockholm ». Sauf que les Pays-Bas ont, à leur tour, nié. Et pour cause : le submersible en question se trouvait dans le port de Tallin, en Estonie, lors du lancement des opérations de recherche suédoises.

Cette affaire, qui fait les grands titres de la presse suédoise et relance le débat sur la hausse des dépenses militaires, intéresse aussi Helsinki. « Si la Suède demande de l’aide pour sa recherche d’un sous-marin, la Finlande serait prête à aider aux opérations de sauvetage », a déclaré Carl Haglund, le ministre finlandais de la Défense.

« Notre législation a des limites », a-t-il ajouté. « Il y a une grande différence entre une opération de sauvetage et une mission de surveillance de territoire, à laquelle nous ne pouvons pas participer pour des raisons législatives », a-t-il précisé. Les deux pays coopérent déjà dans de nombreux domaines… Sauf dans ceux des écoutes et du renseignement sous-marin, a soulevé un éditorial du journal « Helsingin Sanomat », à l’occasion d’une visite du Premier ministre suédois à Helsinki.

« Rien n’a encore été trouvée, et il reste à voir si quelque chose sera trouvé » a encore estimé M. Haglund, toujours à propos des recherches suédoises dans l’archipel de Stockholm.

« La Suède montre fermement qu’elle agit directement et clairement », a, de son côté, déclaré, le 21 octobre, le chef d’état-major des forces suédoises, le général  Sverker Göranson. « Notre objectif maintenant est de les forcer à sortir de l’eau, quoi que ce soit (…) en ayant recours à la force, si nécessaire », a-t-il poursuivi. « C’est très probable que quelqu’un soit dans le territoire suédois ou l’ait été. Quelque chose est en cours ou a eu lieu », a-t-il aussi estimé, avant d’admettre qu’il allait être très difficile de trouver des « preuves physiques » d’une éventuelle incursion. « Historiquement, nous n’avons jamais réussi. Et personne d’autre non plus d’ailleurs », a-t-il rappelé.

Seulement, le dispositif mis en place pour les recherches va, semble-t-il, être réduit. « L’opération continue et entre partiellement dans une nouvelle phase (…) Une partie de nos unités marines va rejoindre le port pour entretien », a indiqué, ce 22 octobre, Erik Lagersten, le directeur de la communication des forces armées suédoises. Mais ces unités « restent en état d’alerte », a-t-il assuré. « Nous avons les ressources exigées pour accomplir notre mission », a-t-il encore ajouté, refusant de parler d’une réduction des moyens.

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