Deux militaires canadiens fauchés volontairement par un individu proche des idées jihadistes

Un homme de 25 ans a volontairement fauché, avec sa voiture, deux militaires canadiens sur le parking d’un supermarché de Saint-Jean sur Richelieu au Québec, à 40 km au sud-est de Montréal. Pris en chasse par la police, il a ensuite perdu le contrôle de son véhicule et fait une sortie de route quelques kilomètres plus loin.

Là, après s’être extirpé de sa voiture qui s’était retrouvée sur le toit, il a menacé les policiers avec une arme blanche. Ces derniers ont alors fait feu à plusieurs reprises : touché, celui qui passait alors pour un chauffard est mort à l’hôpital.

Quant aux deux militaires fauchés, l’un est décédé des suites de ses blessures, a annoncé la Sûreté du Québec (SQ).

Ainsi, tout porte à croire que l’auteur de cet acte n’était pas un « chauffard » et que son geste contre les deux militaires était délibéré. « Cet individu était connu des autorités fédérales, incluant notre équipe intégrée de sécurité nationale à Montréal et d’autres autorités qui étaient concernées qu’il était devenu radicalisé », a ainsi fait savoir la Gendarmerie royale du canadienne, dans un communiqué.

Selon la presse québécoise, les autorités fédérales canadiennes lui avaient retiré son passeport pour l’empêcher de quitter le Canada et rejoindre la Syrie ou l’Irak. L’individu en question – Martin « Ahmad » Rouleau – se serait radicalisé récemment. D’après Radio Canada, son profil Facebook relayait la propagande jhadiste.

Pour le moment, les autorités canadiennes ont indiqué qu’un acte terroriste n’était pas exclu. « Ça fait à peine quelques heures que les événements sont arrivés. Il y a plusieurs hypothèses qui sont regardées par les enquêteurs. (…) Il n’y a rien de précis à ce stade-ci », a toutefois relativisé Michel Brunet, un porte-parole de la SQ.

« Ce genre de phénomène, s’il se confirmait, de radicalisme qui éclot spontanément, est très difficile à contrôler. Ça nous rappelle encore une fois que le Québec n’est pas une île séparée du reste du monde. Que ces phénomènes peuvent éventuellement nous toucher », a, de son côté, commenté Philippe Couillard, le Premier ministre du Québec.