La marine suédoise diffuse la photographie d’un navire étranger croisant dans l’archipel de Stockholm

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Le brouillard ne s’est toujours pas dissipé sur l’opération menée par les forces armées suédoises dans l’archipel de Stockholm, où il a été rapporté une « activité sous-marine suspecte », la semaine dernière.

Selon la presse suédoise, cette opération aurait été lancée à la suite de l’interception de messages russes adressés à Kaliningrad, où est installé l’état-major de la flotte russe de la Baltique, ce qui laisse à penser qu’un sous-marin russe serait en difficulté dans la zone des recherches.

Or, le ministère russe de la Défense a affirmé qu’il « n’y a eu aucune situation irrégulière, et, encore moins, d’accidents impliquant des navires russes ». Côté suédois, l’on se refuse à confirmer les informations publiées par la presse.

« Les forces armées suédoises ne sont pas en mesure d’infirmer ou de confirmer les informations ou les spéculations récemment publiées par les médias au sujet d’un sous-marin étranger manquant », a affirmé Erik Lagersten, le directeur de la communication et des affaires publiques de la Défense à Stockholm.

« Pour le moment, nous menons une opération de renseignement dans l’archipel de Stockholm, avec une reconnaissance optique ainsi que des navires de guerre équipés de capteurs sous-marins. Les unités activées sont de toutes les branches des forces armées suédoises (forces terrestres, navales et aériennes), a ajouté M. Lagersten. « Pour des raisons opérationnelles, tous les détails entourant cette mission ne sont pas divulgués », a-t-il précisé.

Plus tard, la marine suédoise en a dit un petit peu plus sur l’opération en cours. « D’après les informations que nous avons, nous ne pouvons arriver aux mêmes conclusions que les médias. Nous n’avons aucune information sur un message d’urgence ou l’usage d’une fréquence spéciale », a d’abord indiqué le contre-amiral Anders Grenstad, lors d’une conférence de presse. L’alerte a été lancée, selon lui, après avoir reçu trois témoignages différents et crédibles faisant état d’une activité sous-marine étrangère dans les eaux suédoises.

« Ce n’est pas une chasse au sous-marin. Nous récupérons les preuves permettant de prouver une activité sous-marine étrangère », a encore précisé l’officier, en soulignant que la zone concernée semble « intéresser une puissance étrangère ». À l’appui de son propos, une photographie prise par un témoin montrant un navire croisant dans l’archipel de Stockholm a été diffusée. « Ce n’est pas le nôtre, c’est un vaisseau étranger », a indiqué le contre-amiral Grenstad.

D’après d’autres informations parues dans la presse suédoise, un autre navire étranger serait présent dans cette zone. Il s’agirait du NS Concord, un pétrolier battant pavillon libérien exploité par une société russe. Ce dernier aurait été observé en train de faire des cercles dans l’archipel de Stockholm alors qu’il est attendu à Primosk (Russie) pour le 23 octobre.

Enfin, le quotidien norvégien Dagbladet a indiqué que le navire de recherche russe « Professor Logachev » serait en route vers l’archipel de Stockholm. Pour le moment, d’après MarineTraffic.com, il navigue dans le golfe de Finlande. Ce bâtiment aurait été suivi par la frégate Evertsen, la corvette Zélande et navire de ravitaillement Amsterdam, tous les trois appartenant à la marine royale néerlandaise.

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