Des membres d’un gang de motards néerlandais ont rejoint les combattants Kurdes en Irak

biker-20141016

Il y a les aspirants jihadistes qui quittent leur pays d’origine pour rejoindre l’État islamique (EI ou Daesh) en Irak et en Syrie. Et puis il y a ceux qui en font de même pour s’engager auprès des combattants kurdes irakiens (Peshmergas) contre ces mêmes jihadistes. Tel est le cas de trois membres néerlandais d’un…. gang de motards appelé « No Surrender ».

Ces mouvements de « bikers » ont souvent mauvaise réputation, leur but n’étant pas d’organiser des sorties le dimanche, histoire de faire prendre l’air à leurs « Harley » dans la mesure où certains d’entre eux sont impliqués dans des activités criminelles (d’où le terme de « gang » qui leur est associé).

Musique rock (Janis Joplin, Judas Priest, MötörHead, etc), codes vestimentaires (cuir, barbe, cheveux longs tatouages, etc), ces motards ont un style de vie non conventionnel et défendent certaines valeurs que peut résumer la chanson « Born to be wild » du groupe Steppenwolf (la bande originale du film Easy Rider).

Aux Pays-Bas, l’on compte au moins 4 « clubs » de motards : les Hells Angels, les « Satudarah », les « Bandidos » et, donc, les « No Surrender » de création récente. Et selon le chef de ce dernier, Klaas Otto, trois « bikers » originaires d’Amsterdam, Breda et Rotterdam sont partis dans le nord de l’Irak pour combattre les jihadistes aux côtés des Peshmergas.

Seulement, si les autorités cherchent à empêcher les sympathisants de l’EI de rejoindre la Syrie ou l’Irak, qu’en est-il pour ceux qui veulent partir pour combattre les jihadistes dans ces pays? La réponse a été donnée le 14 octobre par le procureur général néerlandais.

Ainsi, ces trois « bikers » ne sont pas dans l’illégalité étant donné que « rejoindre un groupe armé étranger n’est plus interdit », alors que c’était le cas il y a encore peu. « Par contre on ne peut pas se joindre à un combat contre les Pays-Bas », a-t-il ajouter. Mais ce n’est pas la seule limite : bien évidemment, si ces membres du gang « No Surrender », se rendent coupables d’exactions, ils devront à en répondre devant la justice. En outre, il n’est pas permis non plus de faire le coup de feu avec une organisation terroriste. Cela vaut pour l’EI comme pour le PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan, aussi considéré comme tel.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]