Les nouvelles infrastructures du Centre national des sports de la Défense ont été inaugurées

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Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a inauguré, le 9 octobre, les nouveaux locaux du Centre national des sports de la Défense (CNSD) de Fontainebleau.

Placé sous l’autorité du chef d’état-major des armées (CEMA), cet organisme interarmées a pour mission de conduire et d’évalier les études sur la pratique sportive au sein des armées ainsi que de gérer les sportifs de haut niveau de la Défense, lesquels forment l’équipe appelée « Armée de champions ». Une autre de ses prérogatives concerne la pratique du sport chez les militaires blessés, avec notamment l’organisation des Rencontres militaires blessures et sports (RMBS).

Les travaux réalisés au CNSD ont consisté à construire 6 bâtiments d’hébergement, trois halles sportives, dont une avec piscine, un mur artificiel d’escalade qui fait partie des plus importants d’Europe, un immeuble de bureaux et un espace d’accueil. D’autres équipements sportifs ont également été mis en place (piste d’athlétisme couverte, dojo, 3 rings de boxe et 3 terrains de football/rugby.

Ce chantier a été réalisé dans le cadre du Partenariat Public Privé (PPP) attribué en 2012 à GTM Bâtiment (Vinci Construction France), en groupement avec Barclays Infrastructure Funds. Le contrat, d’un montant de 280 millions d’euros, concerne « le financement, la conception, la construction et/ou la réhabilitation, la maintenance et l’exploitation pendant 30 ans du Centre national des sports de la Défense (CNSD) », selon le communiqué diffusé à l’époque.

Les infrastructures sportives ne seront pas exclusivement réservées à la Défense : le public y aura également accès en soirée, pendant les congés de fin de semaine et les vacances.

S’agissant des sportifs de la Défense, leur préparation se fera également au CNSD, sous les ordres de Christophe Humbert, ancien champion d’Europe de judo. Ce dernier a donné quelques explications dans les colonnes du Parisien. « Aucun (ndlr, athlète) ne vit là à l’année, nous ne sommes plus une caserne, comme au temps du service militaire obligatoire. Nos champions s’entraînrent chez eux, dans leur club Ce qu’on leur propose, c’est la possibilité de venir en stage, notamment », a-t-il affirmé.

Actuellement, une centaine d’athlètes de haut niveau portent l’uniforme (ou sont censés le porter). Le nageur Florent Manaudou, brigadier au 68e Régiment d’Artillerie d’Afrique (RAA) a confié, au même journal, que « l’armée offre la sécurité » et « assure un salaire tous les mois », ce qui « permet de cotiser à la Sécu ». Et d’ajouter : « C’est un employeur presque comme un autre. L’armée nous promet aussi, si on le souhaite, un métier après notre carrière ». Même chose pour le boxeur Alexis Vastine. « L’armée ne nous demande rien sur nos horaires ni nos programmes d’entraînement. On n’a pas de compte à lui rendre à ce niveau. Elle nous laisse autonome, libre de nos emplois du temps. C’est rare avec un patron ».

La seule contrepartie demandée par le ministère de la Défense à ces sportifs est de lui consacrer une vingtaine de jours par an pour des représentations.

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