Un casque bleu de la MINUSCA tué dans une embuscade près de Bangui

Un officier pakistanais de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) a été tué, le 9 octobre au soir, dans une embuscade tendue par des « éléments armés non identifiés » dans le district PK11, aux abords de Bangui.

Lors de cette attaque, 9 autres casques bleus appartenant aux contingents fournis par le Pakistan et le Bangladesh ont été blessés, dont un gravement. Depuis qu’elle a pris le relais de Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), le 15 septembre dernier, il s’agit de la premère perte subie par la MINUSCA.

« Au soir d’une journée qui a encore vu la ville de Bangui être le théâtre de violences, une de nos patrouilles composée de soldats des contingents bangladeshi et pakistanais a été prise à partie à la hauteur du kilomètre 11. Cette embuscade de nuit a été traduite par la perte d’un de nos soldats, par un autre blessé grave et huit blessés plutôt légers », a résumé le général Babacar Gaye, représentant spécial et de l’ONU pour la Centrafrique et chef de la MINUSCA. « Nous continuerons de prendre des mesures robustes contre les criminels qui menacent les civils, a-t-il aussi prévenu.

« De tels actes contre ceux qui travaillent à la paix et la sécurité en République centrafricaine sont totalement inacceptables », a commenté Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, qui s’est dit « consterné » par cette attaque, avant d’appeler « toutes les parties à s’abstenir de toute violence et les autorités de transition à prendre toutes les mesures nécessaires afin d’assurer la mise en oeuvre prioritaire de l’Accord de Cessation des hostilités signé à Brazzaville le 23 juillet ».

La MINUSCA se trouve dans la même position que tenait la MISCA avant elle. Et cette dernière a perdu, entre décembre 2013 et septembre 2014, près d’une trentaine de soldats.

Depuis le 7 octobre, Bangui est de nouveau le théâtre d’affrontements intercommunautaires, certaines factions ayant visiblement intérêt à mettre à souffler sur des braises mal éteintes. La force français Sangaris a été contrainte de « renforcer sa présence en ville, aux côtés des forces internationales, pour prévenir toute poussée de violence », a expliqué l’État-major des armées.

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