Une force régionale sera opérationnelle en novembre pour lutter contre le groupe jihadiste nigérian Boko Haram

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Lors d’un mini-sommet organisé à Paris, en mai dernier, les présidents de 5 pays africains (Nigeria, Tchad, Niger, Cameroun et Bénin), avaient déclaré la guerre au groupe jihadiste Boko Haram et convenu d’une plus grande coopération entre leurs forces armées.

Depuis cette déclaration, Boko Haram tente d’imiter l’État islamique (EI, ou Daesh) en Irak et en Syrie avec l’instauration d’un califat sur les territoires qu’il a conquis dans le nord du Nigéria. Qui plus est, il menace désormais Maiduguri, la capitale de l’État de Borno qui compte près d’un million d’habitants. En outre, des incursions de jihadistes ont été signalées à plusieurs reprises dans le nord du Cameroun. Quant à l’armée nigériane, elle semble à la fois dépassée et désemparée.

L’extension de Boko Haram constitue un danger majeur pour l’ouest et le centre de l’Afrique, avec de possibles connexions avec les groupes jihadistes qui vont et viennent entre le nord du Mali et le sud de la Libye.

Cela étant, il aura fallu près de 5 mois pour trouver un accord sur la mise en place d’une coopération militaire régionale visant à lutter contre Boko Haram. Ainsi, le 7 octobre, à l’occasion d’un sommet organisé à Niamey dans le cadre de la Commission du bassin du lac Tchad, le Nigéria, le Niger, le Tchad et le Cameroun ont annoncé la création prochaine d’une force commune qui devrait être opérationnelle à compter du 20 novembre prochain.

Cette force, qui aura d’abord la mission de sécuriser les frontières, devrait être d’un format modeste, avec seulement 700 hommes. La contribution du Bénin, invité au sommet, n’est pas encore connue.

Une « stratégie commune » va également être élaborée afin de « mieux mutualiser » les capacités opérationnelles et les moyens de renseignement des forces armées participantes, a expliqué Mahamadou Issoufou, le président nigérien.

Une politique « entraide judiciaire en matière de lutte contre le terrorisme et le banditisme » sera également mise en place pour compléter la coopération militaire entre les pays concernés, a encore ajouté M. Issoufou, pour qui « jamais depuis l’accession à leur indépendance, la survie de nos pays n’a été aussi menacée par le terrorisme, par les forces de la division et par le crime organisé ».

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