Irak/EI : Des hélicoptères AH-64 Apache de l’US Army participent aux frappes de la coalition
Jusqu’à présent, la coalition emmenée par les États-Unis pour contre les jihadistes de l’État islamique (EI ou Daesh) a effectué des frappes au moyen de chasseurs-bombardiers, de drones et de missiles de croisière Tomahawk. Désormais, il faudra compter sur des hélicoptères d’attaque AH-64 Apache mis en oeuvre par l’US Army.
En effet, ces appareils ont été utilisés pour la première fois le 4 octobre près de Falloujah, ville tombée aux mains de l’EI au début de cette année. Les AH-64 Apache engagés dans cette mission ont détruit 4 cibles, dont une position d’artillerie jihadiste.
L’efficacité des hélicoptères d’attaque n’est plus à démontrer depuis l’opération Harmattan, en Libye, au cours de laquelle ceux de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) neutralisèrent 550 objectifs. Plus souples d’emploi (les équipages avaient une cockpit delegation, c’est à dire qu’ils prendre l’initiative d’ouvrir le feu), ils sont cependant plus vulnérables face aux tirs adverses (armes légères, mitrailleuses et canons anti-aériens).
Les hélicoptères d’attaque peuvent être ainsi être utilisés pour fournir un appui aérien rapproché aux troupes au sol et effectuer des frappes à plusieurs kilomètres de distance (avec des missiles Hellfire), ce qui réduit sa vulnérabilité.
Les appareils engagés par l’US Army au cours de ces derniers jours ont été envoyés en Irak au cours de l’été dernier. Ils étaient initialement destinés à assurer des mission défensives autour des emprises diplomatiques américaines.
Par ailleurs, aucune frappe réalisée par le fameux A-10 Thundelbolt II, surnommé le « tueur de char », n’a encore été signalée, bien que l’envoi de ce type d’appareil a été annoncé par certains organes de presse.
Cela étant, le service de communication du 122nd Fighter Wing, une unité de la Garde nationale américaine, a fait état d’un prochain long déploiement, début octobre, dans la zone de l’US Centcom, le commandement pour l’Asie centrale et le Moyen Orient. Pour autant, il n’a pas été précisé la destination précise de ce détachement.
