Incendie à bord de la frégate de surveillance Nivôse

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Coup dur pour la Marine nationale. La frégate de surveillance Nivôse, affectée au port de la Pointe des Galets (La Réunion), a été victime d’un violent incendie au cours de la nuit du 29 au 30 septembre, alors qu’elle naviguait au nord de l’île Maurice.

Le feu a pris sous le PC Propulsion et s’est ensuite propagé vers le local machine. Il a pu être maîtrisé au bout de plusieurs heures grâce à l’intervention immédiate de l’équipage, qui a dû agir dans des conditions difficiles (on imagine ce que doivent être des coursives enfumées…). Aucune victime n’est à déplorer parmi les marins du navire.

Privé de propulsion et d’électricité, et donc, ne pouvant plus manoeuvrer, le navire endommagé a reçu l’appui d’une autre frégate de surveillance – le Floréal – qui croisait dans le même secteur. Cette dernière a fait décoller son hélicoptère Panther pour livrer à l’équipage en difficulté du matériel, dont des bouteilles d’oxygène

Le Nivôse a ensuite été remorqué par son « sister ship », puis par le remorqueur portuaire Bougaiville jusqu’à son port d’attache. Désormais à quai depuis le 3 octobre au matin, des expertises sont en cours pour évaluer l’étendue des dégâts et déterminer la cause du sinistre.

Entré en service le 16 octobre 1992, le Nivôse a d’abord été affecté à Nouméa avant de rejoindre La Réunion en 2001. Ses missions, comme le Floréal, sont la contrôle des espaces maritimes (et la zone économique exclusive française dans la région, qui va des terres australes jusqu’au canal du Mozambique, est aussi importante que stratégique), la police des pêches ou encore la lutte contre la piraterie maritime.

En cette période de contrainte budgétaire, l’immobilisation du Nivôse pour une durée indéterminée (du moins dans l’attente des conclusions des expertises) est donc un coup dur pour la Marine nationale, d’autant plus que ses moyens dans la région sont déjà très limités. Outre le Floréal, elle dispose  avec notamment deux anciens navires reconvertis en patrouilleurs (le Malin, un ex-palangrier saisi lors d’une opération de police des pêches et l’Albatros, un ex-chalutier lancé en 1966). On en conviendra, ce  n’est pas digne d’une puissance maritime.

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