Irak/EI : La France va renforcer son dispositif militaire

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Jusqu’aux dernières nouvelles, les forces engagées dans l’opération Chammal, volet français de la coalition internationale formée sous l’égide des États-Unis contre les jihadistes de l’État islamique (EI, ou Daesh), ont effectué deux frappes aériennes en Irak : l’une près de Mossoul, l’autre, dans la région de Falloujah.

Les moyens français impliqués dans la région reposent pour une large partie sur ceux de l’armée de l’Air, avec 6 Rafale de l’Escadron de chasse 3/30 Lorraine, pré-positionné à al-Dhafra, aux Émirats arabes unis et un avion-ravitailleur C-135 FR du Groupe de ravitaillement en vol 02.091 Bretagne. La Marine nationale a fourni un avion de patrouille maritime Atlantique 2 (flottille 23F), pour des missions de recueil de renseignements.

La Direction du renseignement militaire (DRM) est également sollicitée étant donné que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a récemment précisé que « nous avons réorienté et renforcé nos capteurs spécialisés dans le renseignement » pour l’Irak. En outre, des officiers de liaison ont été affectés à Tampa, au siège de l’US Centcom (le commandement militaire américain pour le Moyen Orient et l’Asie centrale), aux Combined Air and Space Operation Center (CAOC) d’al-Udeid, au Qatar ainsi qu’à l’Army Central Command (ARCENT) au Koweït.

Pour le moment, ces moyens militaires semblent suffisants… Pourtant, le président Hollande a annoncé, ce 1er octobre, à l’issue d’un conseil restreint de défense, sa décision de « renforcer le dispositif engagé », sans donner plus de précisions.

« La France poursuit son action en Irak, conformément à la demande des autorités irakiennes, afin d’affaiblir les mouvements armés terroristes présents sur le territoire et de permettre aux forces irakiennes de restaurer la stabilité et la sécurité dans le pays. Elle continuera de se mobiliser en étroite coordination avec l’ensemble de ses partenaires impliqués dans une coalition qui s’élargit », a souligné le communiqué diffusé par l’Élysée.

Cette déclaration présidentielle est de nature à susciter des spéculations. Le communiqué ne parle pas de frappes aériennes en Syrie, seulement d’apporter un soutien « par tout moyen » à « l’opposition démocratique ».

Il est possible aussi d’un redéploiement des moyens de l’opération Chammal vers le Koweit ou la Jordanie (où les F-16 belges sont arrivés) afin de réduire le temps de vol des Rafale et de l’Atlantique 2. Les missions effectuées par les avions de combat français durent en moyenne près de 7 heures…

Autre hypothèse, il est peut être aussi question d’accroître l’aide militaire aux combattants kurdes (les Peshmergas) en leur livrant davantage d’armes et en leur prodiguant des formations et des conseils… Des militaires appartenant vraisemblablement aux forces spéciales françaises ayant été signalés dans la région.

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