Le Parlement britannique donne son feu vert à des frappes en Irak contre l’EI
Près de 12 ans après l’opération Iraqi Freedom, des chasseurs-bombardiers britanniques seront de nouveau engagés dans le ciel irakien. Convoqué en session extraordinaire par le Premier ministre David Cameron, le Parlement a donné son accord pour que le Royaume-Uni rejoingne la coalition formée sous l’égide des États-Unis contre les jihadistes de l’État islamique (EI, ou Daesh), après 7 heures de débats, ce 26 septembre.
Le soutien des parlementaires britanniques à cette opération aura été massif : 542 d’entre eux se sont prononcés en sa faveur alors que seulement 43 ont voté contre ces frappes aériennes. Le locataire du 10 Downing Street avait préalablement expliqué que l’EI constituait une menace directe pour la sécurité du royaume. Au moins 500 ressortissants britanniques ont rejoint les rangs jihadistes en Syrie et en Irak, dont très probablement l’assassin de 3 otages occidentaux, que le FBI a indiqué avoir formellement identifié.
« Cela va être une mission qui ne va pas prendre des mois mais des années, mais je pense que nous devons nous préparer pour cet engagement », a-t-il dit, devant la Chambre des communes. « Les caractéristiques de cette campagne seront la patience et la persévérance », a-t-il ajouté, en insistant sur le fait qu’il n’y aurait « de troupes britanniques ou occidentales qui occuperaient l’Irak ».
Il n’est pas question pour Londres de mener des raids ailleurs qu’en Irak. En clair, les aviateurs britanniques ne participeront pas à des missions en Syrie, à la différence de leurs homologues américains et arabes (Arabie Saoudite, Bahreïn, Jordanie, Qatar et Émirats arabes unis).
Théoriquement, la Royal Air Force (RAF) pourra procéder à ses premières frappes contre les jihadistes dans quelques heures. En août, elle avait envoyé des chasseurs bombardiers Tornado GR4 sur sa base aérienne d’Akrotiri, à Chypre. Ces appareils étaient censés mener des missions de reconnaissance. En outre, l’aviation britannique a également pris part à des opérations humanitaires, en larguant de l’aide via des C-130 Hercules aux minorités religieuses poussées à l’exode par l’avancée jihadiste dans le nord de l’Irak.
