L’exercice militaire Anakonda 2014 a été lancé en Pologne

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Tous les deux ans, depuis 2006, l’armée polonaise organise les manoeuvres Anakonda, qui sont devenues, au fil du temps, et selon le ministère polonais de la Défense, un « élément permanent de formation de l’Alliance atlantique ».

Avec les événements en Ukraine, où la Russie est accusée de soutenir les séparatistes actifs dans l’est du pays, après avoir annexé la Crimée, l’édition 2014 de cet exercice, qui vient de commencer ce 24 septembre, prend une signification particulière. En effet, la Pologne et les trois pays baltes craignent désormais pour leur sécurité.

Ces manoeuvres vont réunir, juqu’au 3 octobre, 12.500 soldats, dont 750 venus d’Estonie, de Lituanie, des Pays-Bas, de Hongrie, de République tchèque, du Canada, des États-Unis et du Royaume-Uni. Leur objectif principal est de préparer, le cas échéant, les forces de réaction rapide de l’Otan.

Lors du dernier sommet de l’Alliance atlantique, il a été décidé, en réponse à la « guerre hybride » menée par la Russie dans l’est de l’Ukraine, de mettre en place une force « très réactive » au sein de la Force de réaction rapide de l’Otan (NRF) afin de réduire les délais d’intervention. À cette fin, le ministre lituanien de la Défense, Jonas Vytautas Zukaska, a annoncé, la semaine passée, la création à venir de centres régionaux de « commandement et de contrôle » dans les pays baltes, en Pologne et en Roumanie.

« Nous voulons nous entraîner à des opérations de défense, dans le cadre de l’article 5 de l’Otan qui parle de la défense collective », a expliqué Tomasz Siemoniak, le ministre polonais de la Défense, à l’occasion du lancement des manoeuvres Anakonda. « Il s’agit du premier exercice de cette importance depuis le début du conflit en Ukraine », a-t-il fait remarquer.

« Nous voulons tirer de cet exercice des conclusions pour l’avenir non seulement lointain, mais également plus proche », a, de son côté, précisé le général danois Torben Möller, du commandement de forces interarmées de l’Otan implanté à Brussum (Pays-Bas). « Les leçons de ces manoeuvres seront utiles lors d’un exercice des états-majors de l’Otan qui se déroulera dans quinze jours à Bydgoszcz dans le nord de la Pologne », a-t-il ajouté.

Le 22 septembre, à Riga, a commencé la seconde phase de l’exercice de plannification « Steadfast Pinnacle », avec une vingtaine d’officiers généraux de pays membres de l’Otan. « La crise en Ukraine nous ramène à l’essentiel de la sécurité collective, et il n’est pas un secret que le positionnement géographique des Etats baltes pose des défis à ces tâches collectives », a estimé, à cette occasion, le général Raimonds Graube, le chef d’état-major letton des armées.

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