Le premier vol de reconnaissance en Irak a mobilisé 2 Rafale, 1 avion ravitailleur et 1 A400M

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Lors de son déplacement en Irak, le 12 septembre, le président Hollande a obtenu auprès de Bagdad l’autorisation pour les avions militaires français d’évoluer dans l’espace aérien irakien.

Dès le lendemain, « sur décision du général Pierre de Villiers », le chef d’état-major des armées (CEMA), un avion de transport A400M a décollé de la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy pour acheminer aux à Al-Dhafra, aux Émirats arabes unis, un « renfort en capacités de renseignement », avec 40 militaires et du matériel.

Le 14, un avion-ravitailleur C-135 FR du GRV « Bretagne », basé à Istres, a rejoint, à son tour, la BA 104 d’Al-Dhafra, où sont prépositionnés 6 Rafale de l’Escadron de chasse 3/30 Lorraine.

Après avoir réuni tous ces éléments, la première missions ISR (Intelligence Surveillance and Reconnaissance) de l’armée de l’Air au-dessus de l’Irak pouvait commencer. Cette dernière a donc été réalisée par 2 Rafale dotés chacun d’une nacelle RECO NG, laquelle permet de recueillir des images numériques à haute ou à basse altitude, à grande vitesse, de jour comme de nuit.

Cette mission a été effectuée sous le contrôle tactique du contre-amiral Beaussant, commandant la zone océan Indien (dont dépendent  les Forces françaises aux Emirats arabes unis), en « étroite coordination avec les autorités irakiennes et nos alliés présents dans la région », a précisé l’État-major des armées (EMA).

Il s’agit d’une première pour des avions français depuis l’opération Tarpan, menée sous l’égide des Nations unies, en février 2003. Deux bombardiers de type Mirage IV, transformés en appareils de reconnaissance, avaient été engagés pour épauler les inspecteurs en désarmement chargés de retrouver les « armes de destruction massive » en Irak.

Plus tôt, dans les années 1990, des chasseurs  de l’armée de l’Air avaient été impliqués dans l’opération Alysse, volet français de celle appelée Southern Watch, qui consistait à faire respecter une zone d’exclusion aérienne au-dessus du territoire irakien.

D’autres missions ISR devraient être planifiées prochainement. « Il s’agit pour les armées françaises d’acquérir du renseignement sur le groupe terroriste Daesh (ndlr, État islamique, EI) et renforcer notre capacité d’appréciation autonome de la situation », a fait valoir l’EMA.

Dans le même temps, à Paris, les pays représentés à la conférence internationale organisée à l’initiative du président Hollande ont promis de soutenir, par « tous les moyens nécessaires, y compris militaires », les autorités irakiennes dans leur lutte contre les jihadistes de l’EI, tout en soulignant l’urgence à les chasser d’Irak, où ils contrôlent 40% du territoire.

 

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