M. Le Drian se montre évasif sur la participation française à la coalition contre l’État islamique

Dans un entretien donné au quotidien Le Figaro et sur les ondes d’Europe1, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a largement évoqué la menace que représente le groupe terroriste qui « s’est autoproclamé État islamique » en Irak et en Syrie. Ce dernier, a-t-il souligné, dispose de moyens financiers – grâce au pétrole – et militaires importants.  »

« En termes militaires, a dit le ministre au Figaro, ces jihadistes sont capables de mener à la fois des opérations terroristes, des actions de guérilla urbaine et d’utiliser des moyens militaires conventionnels ». En outre, a-t-il poursuivi, l’EI a une « vocation internationale », avec le projet de « dépasser les frontières et de retrouver les dimensions du califat de Bagdad du VIIIe siècle » tout en exerçant une « attractivité considérable » auprès de « tous ceux qui veulent participer à ce fanatisme morbide et destructeur ».

Aussi, l’EI présente un risque pour la sécurité collective, et donc pour la France, a expliqué M. Le Drian sur Europe1. Pour contrer cette menace, une coalition internationale a pris forme, notamment en marge du dernier sommet de l’Otan. Et, comme l’a indiqué le président Hollande, la France y participera. Ce qu’a rappelé le ministre de la Défense.

« La France assumera ses responsabilités avec ses propres moyens », dans le cadre d’une « coalition qui est en train de se dessiner », a-t-il affirmé. Reste à en voir les modalités. Sur ce point, M. Le Drian est resté vague.

Ainsi, à la question posée par Jean-Pierre Elkabbach de savoir si « il y aura des militaires français au sol », le ministre a répondu qu’il n’allait « pas décliner la manière d’agir ». Et d’ajouter : « On verra le moment où ça se fera », a-t-il affirmé tout en ne souhaitant pas préciser un éventuel engagement de l’aviation française, malgré l’insistance du journaliste d’Europe1.

Pourtant, la réponse aurait pu être simple. Le 5 septembre, John Kerry, le chef de la diplomatie américaine, avait affirmé, au sujet de cette coalition, qu’il n’était pas question d’y engager des forces terrestres. « Je pense que la ligne rouge pour tout le monde autour de cette table est : ‘pas de troupes au sol' », avait-il dit.

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