Une frégate canadienne survolée par un avion russe de type SU-24 en mer Noire

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Actuellement, les frégates NCMS Toronto (Canada) ROS Regele Ferdinand (Roumanie) et Almirante Juan ESPS de Borbon (Espagne), qui appartiennent Standing NATO Maritime Group 2, participent depuis le 8 septembre à l’exercice Sea Breeze 2014, dans les eaux de la mer Noire. Les États-Unis, la Turquie, la Géorgie et l’Ukraine y prennent également part.

Seulement, cette année, l’aviation russe a mis un peu de piment, semble-t-il. En effet, un chasseur-bombardier SU-24 a, « effectué des cercles autour du NCMS Toronto », a accusé Rob Nicholson, le ministre canadien de la Défense. S’il a admis que l’attitude de l’appareil n’avait pas été menaçante, il a toutefois jugé ces actes « inutilement provocateurs » et « susceptibles d’accroître encore davantage les tensions » dans la région.

Et de rappeler que la « participation du NCMS Toronto aux mesures de sécurisation prises par l’Otan dans la mer Noire montre que le Canada est résolu à contribuer à la paix et à la sécurité en Europe de l’Est et en Europe centrale ». Dans le même temps, le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, a indiqué qu’Ottawa était susceptible de prendre des sanctions supplémentaires à l’égard de la Russie en raison de son attitude dans l’est de l’Ukraine.

Bâtiment de classe Halifax, la frégate Toronto a de quoi répondre en cas d’agression. Mise en oeuvre par un équipage de 250 marins, elle dispose de 24 torpilles, 8 missiles anti-navire Harpoon, 1 canon Bofors de 57 mm, 1 système Vulcan Phalanx, 6 mitrailleuses de calibre .50 et de 16 missiles surface-air RIM-7 Sea Sparrow.

Ce n’est pas la première fois qu’un incident de ce type se produit en mer Noire. En avril dernier, un SU-24 avait également survolé le destroyer américain USS Donald Cook et même multiplié des « passes » jugées « dangereuses » par le Pentagone, pour qui il s’agissait d’un « acte de provocation sans précédent » allant « à l’encontre des protocoles et des accords internationaux antérieurs sur l’interaction entre » les forces américaines et russes.

Cela étant, la Russie a rejeté les accusations canadiennes en affirmant, par la voix d’Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, qu’un SU-24 et un avion de transport militaire An-26 « des forces armées russes ont effectué avec succès le 7 septembre 2014 des vols planifiés au-dessus des eaux neutres de la mer Noire ». « L’itinéraire du vol des avions russes passait par la zone où se trouvait la frégate canadienne Toronto », a-t-il ajouté, en précisant que les appareils en question « ne s’étaient pas approchés du bâtiment militaire étranger ».

Conçu pour la pénétration à basse altitude au début des années 1970, le SU-24 peut emporter jusqu’à 8 tonnes de munitions sous voilure. Sur les 415 exemplaires encore en service, au moins 100 sont utilisés par l’aviation navale russe.

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