43 casques bleus retenus en otage par un groupe armé sur le plateau du Golan

Depuis 1974, la Force des Nations unies chargées d’observer le dégagement (FNUOD) est déployée sur le plateau du Golan afin de contrôler l’application du cessez-le-feu entre les forces israéliennes et syriennes dans le No Man’s Land qui sépare les deux pays.

Avec la guerre civile syrienne, plusieurs incidents ont eu lieu dans ce secteur, avec notamment des tirs en direction des positions israéliennes. Le président syrien, Bachar el-Assad, a même menacé, en mai 2013, « d’ouvrir le front du Golan », en réponse à plusieurs raids menés en Syrie par Tsahal.

Les casques bleus de la FNUOD ont également eu leur lots d’incidents, avec notamment la prise en otage de certains d’entre eux par des groupes rebelles. Au point que l’Autriche prit la décision, en juin 2013, de retirer le contingent qu’elle mettait alors à la disposition des Nations unies.

Et ce n’est pas fini… En effet, 43 casques bleus sont tombés aux mains d’un groupe armé et 81 autres sont bloqués dans deux localités du Golan. Les soldats de la paix retenus en otage ont été capturé à l’issue de violents combats entre mouvements rebelles et forces loyalistes syriennes près de Quneitra, dans la zone de désengagement délimitée en 1974.

De source diplomatique, les casques bleus concernés seraient originaires des Fidji et des Philippines. La FNUOD compte aussi des contingents venus d’Inde, d’Irlande, du Népal et des Pays-Bas.

« L’ONU fait tous les efforts nécessaires pour obtenir la libération des casques bleus détenus et restaurer la liberté de mouvement des membres de la Force dans toute sa zone d’opération », a affirmé Stéphane Dujarric, le porte-parole des Nations unies. Toutefois, il n’a donné aucune précision au sujet de l’identité du groupe armé impliqué.

Mais selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), des combattants du Front al-Nosra (branche locale d’al-Qaïda, rivale de « l’État islamique ») et du Front islamique ont pris, le 27 août, le contrôle du poste de Quneitra. Au cours des combats, un soldat israélien a été blessé par une balle perdue, ce qui a entrainé une riposte de la part de Tsahal.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]