Des parachutistes russes capturés dans l’est de l’Ukraine

Entre les affirmations des uns, les démentis des autres et la propagande de deux côtés, il est difficile d’avoir des informations fiables en provenance de l’est de l’Ukraine, où les forces gouvernementales affrontent des séparatistes pro-russes, soutenus par Moscou. En tout cas, la Russie a bien été obligée d’admettre, ce 26 août, que plusieurs de ses soldats (une dizaine), appartenant au 331e régiment de la 98e division aéroportée, ont été capturés en territoire ukrainien, où ils n’avaient bien évidemment rien à y faire.

D’après Kiev, ces parachutistes russes ont été pris à Dzerkalné, à une vingtaine de kilomètres de la frontière et à 50 km du bastion insurgé de Donetsk. Cette affaire vient après l’envoi, par Moscou, d’un convoi humanitaire à Lougansk, autre fief rebelle, alors que ce dernier n’avait pas été autorisé par les autorités ukrainiennes.

« Les incursions militaires de la Russie en Ukraine – l’artillerie, les systèmes de défense aérienne, les dizaines de chars et de soldats – représentent une escalade significative », a commenté Susan Rice, la conseillère à la sécurité nationale du président américain, Barack Obama. « Les incursions répétées de la Russie en Ukraine sont inacceptables, dangereuses et incendiaires », a-t-elle ajouté.

Pour justifier la présence de ces 10 parachutistes russes en territoire ukrainien, une source du ministère de la Défense, à Moscou, a affirmé que ces derniers avaient traversé la frontière « par accident ».

« Les militaires en question participaient à des patrouilles à la frontière russo-ukrainienne et l’ont traversée sans doute par accident sur un tronçon sans démarcation », a-t-elle expliqué, selon les agences officielles Ria Novosti et Itar-Tass. Si c’est vraiment le cas, il faudra alors sérieusement revoir les cours de topographie au sein de l’armée russe ou investir dans des boussoles… À moins que le système Glonass (le GPS russe) ait quelques soucis.

Quoi qu’il en soit, les accusations de violation de frontière ne sont pas nouvelles. Déjà, par le passé, des blindés ukrainiens se sont retrouvés en territoire russe (du moins selon Moscou) et Kiev a prétendu la même chose. Mais cet incident tombe mal étant donné que le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue ukrainien, Petro Porochenko, doivent se rencontrer à Minsk, ce 26 août, à l’occasion d’un sommet régional.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]