L’Iran prétend avoir abattu un drone israélien vers le site nucléaire de Natanz (MàJ)

L’accord intérimaire concernant le programme nucléaire iranien de Genève, conclu en novembre 2013 par l’Iran et le groupe 5+1 (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine, Allemagne), devait durer 6 mois. Pendant cette période, Téhéran a pris l’engagement de suspendre ses activités nucléaires – soupçonnées d’avoir un volet militaire – en échange d’une suspension partielle des sanctions internationales.

Ce délai devait permettre d’arriver à un accord définitif sur cette question… Sauf que l’on n’en est pas encore là et que quatre mois supplémentaires ont été accordés en juillet afin de poursuivre les discussions, lesquelles sont enlisées dans des détails techniques.

Du côté d’Israël (« voué à la disparition », dixit l’ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême de la République islamique), l’on s’inquiète d’un éventuel accord qui autoriserait Téhéran à poursuivre l’enrichissement de l’uranium, étant donné que les autorités israéliennes craignent un double-jeu de l’Iran dans cette affaire.

« J’espère vraiment que ça ne va pas se produire. Ce serait un développement catastrophique, parce que le Moyen-Orient est en crise, la situation est chaotique. Les pires militants, les chiites et les radicaux rivalisent les uns avec les autres. Ce serait un désastre pour les Etats-Unis et pour tout le monde », a ainsi affirmé Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, sur la chaîne américaine Fox News.

C’est donc dans ce contexte que les Gardiens de la révolution (les pasdarans) iraniens ont affirmé, le 24 août, avoir abattu un drone israélien qui survolait le site nucléaire de Natanz, où sont installées plus de 16.000 centrifugeuses utilisées pour enrichir l’uranium.

« Un drone d’espionnage du régime sioniste a été abattu par un missile (…) Ce drone furtif tentait d’approcher la zone d’exclusion aérienne du site nucléaire de Natanz (…) mais il a été la cible d’un missile sol-air avant d’avoir pu y entrer », a en effet annoncé un communiqué des Gardiens de la révolution. « Cette action montre de nouveau l’aventurisme du régime sioniste (…), les Gardiens de la révolution et les autres forces armées se réservent le droit de répondre à cette action », poursuit le texte.

Le site officiel des Pasdarans a diffusé des photographies de l’épave présumée du drone israélien. Au vu des images, il est difficile de déterminer le type de l’appareil abattu. D’après IsraelNews.com, il pourrait s’agir d’un Heron TP (ou Eitan), qui n’a rien de furtif, contrairement au RQ-170 Sentinel américain, tombé dans des circonstances indéterminées en Iran en décembre 2011. En tout cas, Tsahal n’a souhaité faire aucun commentaire.

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Par ailleurs, le 23 août, Téhéran a refusé l’accès du site militaire de Parchin aux inspecteurs de  l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Cette base militaire est soupçonnée d’avoir servi à des essais de détonique en vue de développer une arme nucléaire.

« L’agence a mené plusieurs visites à Parchin, a pris des échantillons mais n’a rien trouvé d’illégal (…) Par conséquent, il n’y a aucune raison pour un nouvel accès à Parchin, car rien

MàJ :  Commandant des forces aérospatiales des Gardiens de la révolution, le général  Amir-Ali Hajizadeh a précisé, ce 25 août, que le drone abattu est de type Hermes. « s’agit d’un drone furtif, construit avec du matériel composite et des alliages, capable d’échapper aux radars », a-t-il précisé lors d’une conférence de presse. « Des pièces ont été récupérées intactes et sont en train d’être analysées », a-t-il ajouté, en affirmant que l’appareil avait décollé « d’un pays tiers » qu’il n’a pas nommé.

de nouveau ne s’y est produit depuis les dernières inspections en 2005″, a ainsi fait valoir le général Hossein Dehgan, cité par l’agence Isna.

 

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