Sangaris : Trois militaires français blessés lors de violents affrontements à Bangui

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Dans la soirée du 19 août, des soldats français de la force européenne EUFOR RCA ont été pris à partie par des hommes armés lors d’une patrouille dans le quartier musulman PK-5, le dernier bastion musulman de Bangui, situé dans le 3e arrondissement. Cette agression a donné lieu à une riposte vigoureuse, qui a nécessité l’intervention de la force Sangaris, plus précisément du Groupement tactique interarmes (GTIA) Acier de 2 hélicoptères Puma.

« Un groupe d’hommes a agressé verbalement d’abord puis en ouvrant le feu sur un élément de leurs forces qui patrouillaient le 3ème arrondissement à hauteur du pont Yakité. C’est alors que l’Eufor a riposté », a expliqué la force européenne.

Les affrontements ont continué le lendemain. Selon un bilan provisoire donné par l’AFP, ils auraient fait au moins 5 tués, dont un volontaire de la Croix-Rouge, mortellement blessé par un balle tirée par un manifestant, selon Antoine Mbao-Bogo, président l’antenne centrafricaine de l’ONG, ainsi qu’une trentaine de blessés.

Ce 21 août, l’État-major des armées (EMA) a, de son côté, affirmé qu’une section de la force Sangaris a été « violemment » prise à partie par des « individus armés » lors d’une patrouille dans le secteur du PK-5, notamment en essuyant des « jets de grenades ». Trente minutes après le début de l’attaque, elle a reçu l’appui de renforts « héliportés » et d’éléments venus du camp de M’Poko.

Aux environs de 11 heures, les militaires français ont de nouveau été sous le feu d’individus armés, lesquels ont lancé des grenades et tiré une roquette anti-char. Les combats ont duré jusqu’à 13h45.

Au cours de ces affrontements, trois soldats de la force Sangaris ont été blessés. Immédiatement pris en charge par le service de santé, leur pronostic vital n’est pas engagé. Toutefois, deux d’entre eux ont été rapatrié en France, où ils ont été admis dans un hôpital militaire parisien (très certainement le HIA de Percy).

« La situation dans Bangui est maintenant calme, mais elle reste tendue. Les éléments de la force Sangaris poursuivent leur mission dans la capitale en appui de la MISCA et en coordination avec l’EUFOR, afin de contribuer à la protection des populations et de faire appliquer les mesures de confiance », explique l’EMA.

Si la situation est globalement satisfaisante à Bangui, il n’est pas rare que la capitale centrafricaine soit le théâtre d’événements de ce genre. La semaine dernière encore, des violences entre factions rivales des milices anti-balaka avaient été constatées au quartier de Boy-Rabe.

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