Premier avion militaire africain, l’AHRLAC a réalisé son vol inaugural

En septembre 2011, les groupes sud-africains Paramount et Aerosud présentèrent officiellement l’AHRLAC (pour Advanced High Performance Reconnaissance Light Aircraft), un avion militaire léger destiné à la lutte anti-guérilla, l’observation et la surveillance. Depuis, le premier vol de cet appareil était attendu… Et il aura fallu attendre près de trois ans pour le voir décoller.

En effet, l’AHRLAC a pris les airs pour la première fois le 7 août dernier, avant de faire sortie publique une semaine plus tard, à l’aéroport de Wonderboom, à Pretoria.

« L’avion a été conçu et construit par plus de 60 ingénieurs et techniciens. L’un des aspects les plus novateurs de la phase de construction est que 98% de l’ensemble des 6.000 pièces de l’appareil ont été conçus et fabriqués localement par l’équipe d’ingénierie. Depuis le lancement du projet (…), l’équipe a réalisé 315.000 heures de travail » pour mettre au point le premier prototype, a expliqué les promoteurs de ce programme.

Hormis le cas de l’Atlas Cheetah, (un Mirage III de Dassault Aviation revu et corrigé par l’Afrique du Sud), l’AHRLAC est le premier avion militaire conçu et assemblé en Afrique.

Mais cet appareil n’a rien à voir avec les avions de combat que l’on a l’habitude de voir. D’une envergure de 13 mètres pour 10,5 m de longueur, l’AHRLAC peut voler à une vitesse de 272 noeuds grâce à un Pratt&Whitney PT6A. Il est mis en oeuvre par un pilote et un navigateur. D’une masse de 3.800 kg au décollage, il sera en mesure d’emporter des lance-roquettes, des canons de 20 mm, des missiles ou bien encore des capteurs ISR.

D’un coût de l’ordre de 10 millions de dollars, l’AHRLAC s’adresse en priorité aux pays qui n’ont pas les moyens de se payer et d’entretenir une flotte d’avions de combat « traditionnelle » alors qu’ils doivent faire face à des problèmes de sécurité (trafics, braconnage, guérilla, etc…).

« L’émergence de l’Afrique en tant que puissance de plus en plus importante sur la scène économique signifie que le monde attend désormais que l’Afrique joue un plus grand rôle pour empêcher et contrôler les conflits sur le continent », a commenté Ivor Ichikowitz, le Pdg de Paramount. « La solution est de développer des capacités africaines pour résoudre ces défis africains », a-t-il ajouté.

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