Au moins 34 villageois ont été tués par des combattants présumés de l’ex-Séléka dans le nord de la Centrafrique
Encore une fois, l’accord de cessez-le-feu signé fin juillet à Brazaville par les principaux protagonistes de la crise centrafricaine a été violé. Cela dit, ce texte n’a pas été accepté par une partie de la Séléka, la coalition rebelle à dominante musulmane qui renversa le régime du président Bozizé en mars 2013. Ce dernier est par ailleurs accusé de manipuler des milices anti-balaka, formées pour répondre aux exactions commises par les ex-rebelles contre les populations civiles.
Cette fois, c’est dans la région de M’brés (400 km au nord de Bangui) qu’a eu lieu un massacre : 34 villageois y ont été tués par des hommes suspectés d’appartenir à la Séléka ainsi que par des Peuls armés.
« D’après les habitants fuyant ces villages, les assaillants tirent à bout portant sur leurs victimes et les poursuivent dans leur fuite en brousse. Certaines des victimes sont mortes par pendaison, d’autres ont été battues et torturées à mort », a confié, à l’AFP, un officier de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), déployée sous l’égide de l’Union africaine, aux côtés de la force française Sangaris et de mission européenne EUFOR RCA.
« Les assaillants sont à pied, ou bien sur des motos. Et ils tirent à bout portant sur toutes les personnes qu’ils rencontrent », a témoigné un habitant de M’brès, réfugié à Kaga Bandoro, une ville voisine, et dont les propos ont été rapportés par l’AFP. « Ils disent qu’ils vont nettoyer huit villages sur l’axe M’brés-Ndélé-Bakala avant le 15 septembre prochain (ndlr, c’est à dire avant l’arrivée de la Mission des Nations unies en Centrafrique – MINUSCA) », a-t-il ajouté.