Irak : Les frappes américaines ne sont pas susceptibles d’affecter les capacités globales de l’État islamique

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Chaque jour, l’aviation américaine, en particulier le groupe aérien embarqué à bord du porte-avions USS George H. Bush, effectue entre 50 et 60 missions au-dessus de l’Irak. Et, depuis le 8 août, elle a effectué 15 frappes aériennes contre des positions tenues par les jihadistes de l’État islamique, lesquels menacent les minorités religieuses dans le secteur d’Erbil, la capitale de la région autonomie du Kurdistan irakien.

Ces frappes « ont ralenti le rythme opérationnel (des activistes) de l’État islamique (EI) et temporairement perturbé leur avancée vers la province d’Erbil », a commenté, le 11 août, le général William Mayville Jr, le chef des opérations à l’état-major interarmées américain. Toutefois, a-t-il ajouté, elles « ne devraient pas affecter les capacités de l’EI ou ses opérations dans d’autres parties d’Irak et de Syrie ».

Et, pour le moment, il n’est pas dans les plans de Washington « d’élargir sa campagne aérienne actuelle d’auto-défense ». « Nos opérations actuelles en Irak sont limitées à la protection des citoyens et des installations américains, à la protection de l’assistance humanitaire aéroportée des Etats-Unis, et à l’aide au démembrement des forces de l’EI qui ont assiégé les monts Sinjar », a ainsi expliqué le général Mayville.

Cela étant, les frappes aériennes ont permis aux forces kurdes de reprendre les localités de Makhmour et de Gwer. Seulement, il est à craindre que ces succès soient de courte durée si ces dernières ne reçoivent pas de nouveaux équipements militaires car, de leur côté, les jihadistes disposent d’armes de longue portée saisies à l’armée irakienne. Et cela complique la tâche des Peshmergas.

« Les États-Unis réfléchissent à la possibilité de fournir aux Kurdes des armes de longue portée pour répondre à celles de l’EI », a affirmé le général Mayville. Car selon lui, si les frappes aériennes font que les jihadistes, à la fois bien organisés et équipés, y penseront « à deux fois avant d’avancer » vers Erbil, ils ne manqueront pas de trouver d’autres moyens pour s’en rapprocher.

D’ailleurs, le responsable du Pentagone a indiqué que les combattants de l’EI « commencent maintenant à se dissiper et à se cacher parmi la population » pour échapper aux avions américain. « Le ciblage sera plus difficile », a-t-il dit.

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