L’Otan va renforcer son partenariat avec l’Ukraine

En visite à Kiev, le 7 août, le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a assuré les autorités ukrainiennes du soutien de l’Alliance atlantique face à ce qu’il appelé « l’agression de la Russie » à l’est de l’Ukraine, où des séparatistes pro-russes combattent les forces armées du pays.

« Nous soutenons l’Ukraine et votre combat pour la défense des principes fondamentaux sur lesquels nous avons construit nos sociétés libres », a-t-il affirmé lors d’une rencontre avec Petro Porochenko, le président ukrainien récemment élu.

Plus tard, lors d’une conférence de presse, M. Rasmussen a accusé la Russie d’avoir  » massé d’importantes forces à la frontière ukrainienne, pour protéger les séparatistes et pour utiliser tout prétexte pour intervenir davantage ». Et de poursuivre : « J’appelle la Russie à se retirer du bord du gouffre, à se retirer de la frontière. N’utilisez pas le maintien de la paix comme prétexte pour faire la guerre ».

« La liberté et l’avenir de l’Ukraine sont attaqués, a averti M. Rasmussen. Le soutien de la Russie aux séparatistes continue. Il a gagné en intensité et en sophistication », a encore affirmé M. Rasmussen, qui estimé que le drame du Boeing de la Malaysia Airlines, abattu le 17 juillet dernier alors qu’il survolait l’est de l’Ukraine, est une conséquence de ce soutien.

Bien que non membre de l’Alliance atlantique, Kiev bénéficie de conseils pour réformer ses forces armées ainsi qu’en matière de planification. Et l’Otan « de manière encore plus étroite avec l’Ukraine pour réformer ses forces armées et ses institutions de défense », a assuré M. Rasmussen. « Nous sommes prêts à renforcer cette coopération », a-t-il dit.

En jui dernier, les ministres des Affaires étrangères de l’Otan avaient déjà convenus de mettre en place 4 « fonds d’affectation spéciale » destinés à aider les autorités ukrainiennes, notamment dans les domaines, du commandement et du contrôle (C2), la logistique ou encore la reconversion des personnels militaires retraités.

Il en sera question à l’occasion du prochain sommet de l’Otan, qui se tiendra en septembre à Newport (Pays de Galle). « Une réunion spéciale » sera organisé avec l’Ukraine, en marge de cette rencontre, a indiqué M. Rasmussen, qui a par ailleurs estimé que « l’attitude de la Russie crée une nouvelle situation en terme de sécurité en Europe ».

« J’appelle donc la Russie à faire machine arrière. À s’éloigner de la frontière. À ne pas invoquer le maintien de la paix comme excuse pour faire la guerre. Je demande instamment à la Russie de suivre la voie de la paix. De cesser d’apporter son soutien aux séparatistes. De retirer ses troupes de la frontière ukrainienne. Et de s’engager dans un dialogue sincère en vue d’une solution pacifique », a encore insisté M. Rasmussen.

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