Irak : Selon M. Hollande, la France est disponible pour soutenir les forces engagées contre les jihadistes

« Génocide : extermination physique, intentionnelle et programmée d’un groupe ou d’une partie d’un groupe en raison de ses origines ethniques, religieuses ou sociales. Nous y sommes », peut-on lire sur le blog d’Alain Juppé, ancien Premier ministre et ex-patron du Quai d’Orsay, à propos de la tragédie que vivent les minorités en Irak, chassées de chez elles et victimes d’exactions commises par les jihadistes de l’État islamique.

Aussi, pour M. Juppé, « l’effacement de la France et de l’Europe sur la scène internationale est tout simplement honteux ». Et d’estimer que « nous devons aussi nous associer à la lutte contre la folie du fanatisme djiadhiste qui finira par nous atteindre si nous contemplons sans réagir le génocide des chrétiens d’Orient ».

Pourtant, la veille, le président Hollande s’est entretenu par téléphone avec Massoud Barzani, le chef du gouvernement régional du Kurdistan irakien, dont les forces (les Peshmergas, ndlr) sont actuellement en première ligne face aux jihadistes. Dans le communiqué publié à l’issue par l’Élysée, le chef de l’État a souligné « les exactions abominables perpétrées par l’Etat islamique depuis la prise de Qaraqosh, la plus grande ville chrétienne du pays, sont la dernière manifestation en date de sa folie destructrice ». En fait, ces exactions dont sont victimes les chrétiens d’Iral ont commencé bien plus tôt, notamment avec la prise de Mossoul.

Le texte ajoute que le président Hollande a « rappelé la nécessité de parvenir à protéger cette communauté menacée pour lui permettre de rester dans son pays, tout en rappelant la disponibilité de la France à ouvrir des possibilités d’asile à ceux qui souhaitent quitter l’Irak et possèdent des attaches solides avec notre pays » et indiqué vouloir « mobiliser la communauté internationale contre le terrorisme en Irak et afin qu’aide et protection soient apportées à toutes les populations en danger ».

Mais le chef de l’État est allé encore plus loin encore puisqu’il a « confirmé la disponibilité de la France à apporter un soutien aux forces engagées dans ce combat ». De quelle nature pourrait être cet appui? Aucune précision n’a été donnée à ce stade.

Le communiqué de l’Élysée indique encore que le président Hollande a « marqué la volonté de la France de poursuivre ses efforts au niveau international pour venir en aide aux autorités du Kurdistan, tant dans leur action contre le groupe terroriste de l’Etat islamique que pour apporter des réponses à la situation des populations civiles déplacées et menacées ».

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