Irak : Le président Obama autorise des frappes aériennes contre les jihadistes de l’État islamique
Les récents gains territoriaux de l’État islamique (ex-État islamique d’Irak et du Levant, EIIL) ont provoqué l’exode de 200.000 personnes, notamment des chrétiens et des yésidis, qui fuient les exactions commises par les jihadistes. Le 7 août, le pape François a interpellé la communauté internationale pour que soit « entrepris le nécessaire pour protéger ceux qui sont menacés par la violence », tandis que la France a demandé une réunion en urgence du Conseil de sécurité des Nations unies.
La question est de savoir comment protéger ces minorités… Pour le moment, seuls les combattants kurdes, les Peshmergas, sont en position d’arrêter, ou du moins de freiner, l’avancée des jihadistes dans le nord de l’Irak. Seulement, même s’ils ont reçu des renforts du PKK turc et du PYD syrien, ils ne disposent pas d’équipements militaires modernes. Le 4 août, Bagdad a promis de leur fournir un appui aérien. Ce qui n’a nullement empêché l’EI de continuer sa progression.
Aussi, le président américain, Barack Obama, a finalement autorité des frappes aériennes ciblées « si nécessaire pour aider les forces irakiennes qui se battent pour (…) protéger le personnel américain et éviter un éventuel génocide perpétré par les jihadistes de l’État islamique ».
« Nous pouvons agir, de façon responsable et prudente, pour éviter un éventuel acte de génocide » a ajouté M. Obama, lors d’une déclaration faite le 7 août, en précisant qu’il avait aussi donné l’ordre de parachuter des vivres aux populations mises en difficulté par l’avancée des jihadistes.
« Au cours des derniers jours, des femmes, des hommes et des enfants ont fui cette zone (ndlr, la région de Sinjar) et des milliers, peut-être des dizaines de milliers d’entre eux, se cachent sur la montagne avec seulement leurs habits sur le dos. Ils sont sans nourriture, sans eau », a rappelé le chef de la Maison Blanche. « Ils meurent de faim, les enfants meurent de soif », a-t-il ajouté. « Nous sommes confrontés à une situation où des innocents pourraient être victimes de violences terribles. Les Etats-Unis ne peuvent détourner le regard », a-t-il encore fait valoir.
Toutefois, il n’est pas question pour M. Obama d’aller au-delà de ces frappes aériennes et de ces parachutages car il assuré qu’il n’enverrait pas de forces terrestres en Irak.
Déjà, les forces américaines déployées dans la région effectuent quotidiennement des vols de reconnaissance et de renseignement au-dessus de l’Irak. Pour cela, elles s’appuient notamment sur le groupe aérien embarqué à bord du porte-avions USS George HW Bush, qui compte des unités du Carrier Air Wing Eight (VFA-213, VFA-87, VFA-31, VFA-15 et VAQ-134), dotées d’avions F/A-18 et, pour la dernière, d’EA-6B Prowler).
