Les exportations françaises d’équipements militaires pourraient dépasser les 7 milliards en 2014

Après une année 2012 plutôt morose, les exportations françaises de matériels militaires étaient reparties franchement à la hausse en 2013 pour atteindre les 6,3 milliards d’euros (+40%). C’est du moins ce qu’avait indiqué le ministère de la Défense le 30 janvier dernier.

Invité à s’exprimer devant la commission « Défense » de l’Assemblée nationale, le 28 juin dernier (le compte-rendu n’a été mis en ligne que récemment), le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a confirmé cet ordre de grandeur. Mieux même puisque, après avoir annoncé un « bilan complet à la rentrée prochaine », il a avancé le montant de 6,87 milliards d’euros d’exportations en 2013, « soit une augmentation de 42% par rapport à l’année précédente ».

Et a priori, cette année sera du même tonneau. « Je peux aussi vous dire qu’en 2014 nous devrions dépasser les sept milliards », a assuré M. Le Drian. Toutefois, il s’est gardé de donner davantage de détails. L’on sait cependant que des contrats ont été récemment conclus, notamment en Égypte (corvettes), au Pérou (satellite) ou confirmés aux Émirats arabes unis (également pour des satellites). Et que la filière des missiles ne se porte pas trop mal. Par ailleurs, ces bons chiffres permettent aux industriels de compenser, dans le même temps, la baisse des commandes des forces françaises.

Visiblement, le contrat Rafale en Inde (d’une valeur de 11 milliards d’euros) n’est pas compté dans le montant annoncé… Or, une exportation de l’avion de combat de Dassault Aviation est primordiale pour la bonne tenue de la Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019, qui ne manque, par ailleurs, pas de défis à relever pour qu’elle soit respectée. Des pistes prometteuses sont en cours, notamment au Moyen Orient (Qatar, Koweït et Émirats arabes unis), où M. Le Drian s’est rendu relativement souvent depuis qu’il a pris ses fonctions.

« J’ai changé de méthode », a-t-il dit aux députés. « J’estime qu’il doit y avoir, entre l’industriel et le ministre, une bonne identification des fonctions. Mon rôle n’est pas d’apporter le catalogue ou de négocier les conditions financières, mais de faire en sorte que les conditions politiques et stratégiques soient réunies. Cela me demande beaucoup de temps mais les résultats sont là », a-t-il expliqué, en soulignant que de nouveaux marchés ont ainsi été ouverts aux industriels français, comme en Amérique latine et en Asie du sud-est. « Je suis très heureux de constater la mobilisation des industriels car je fais en sorte qu’il y ait une ‘équipe de France' », a conclu M. Le Drian sur ce sujet.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]